Exécution de Kenji Goto : le Japon sous le choc, la Jordanie "déterminée"

Publié le 1 février 2015 à 16h47
Exécution de Kenji Goto : le Japon sous le choc, la Jordanie "déterminée"

DAECH - Après l’exécution du deuxième otage japonais par l’organisation Etat islamique (EI), le monde, en émoi, a réagi avec horreur à la nouvelle. Si le Japon, "outré", reste sans mots, la Jordanie s’inquiète du sort de son pilote Maaz al-Kassasbeh retenu en otage depuis le crash de son avion en décembre 2014 dans le nord-est de la Syrie.

"Nous ne pardonnerons jamais". Au lendemain de l’annonce de l’exécution du deuxième otage japonais , Kenji Goto, par l’organisation Etat islamique, le Japon, par la voix de son Premier ministre Shinzo Abe, oscille entre indignation et colère. "Le Japon est fermement résolu à prendre ses responsabilités en lien avec la communauté internationale pour combattre le terrorisme" a-t-il affirmé. "Je n'ai pas de mots pour dire la peine que la famille doit ressentir, le gouvernement a fait le maximum pour gérer cette crise, c'est très regrettable (qu'on en arrive à cette issue)", ajoute-t-il visiblement ému.

L’exécution de Kenji Goto, journaliste indépendant, père de deux fillettes, et dont les qualités humaines sont vantées, a suscité de vives réactions des japonais sous le choc, outrés et "sans mots", selon Phlippe Mesmer, correspondant pour Le Monde et RFI à Tokyo. Les grandes capitales en émoi ont également vivement réagi à l’exécution du journaliste nippon de 47 ans. De François Hollande, à Barack Obama en passant par David Cameron et Angela Merkel, de nombreux dirigeants ont condamné "dans les termes les plus énergiques l'assassinat barbare de Kenji Goto, qui souligne la violence que beaucoup ont subi en Irak et en Syrie", pour reprendre les termes du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon.

La Jordanie veut sauver son pilote

De son côté, la Jordanie a condamné l’exécution du deuxième otage japonais et assure "n'avoir épargné aucun effort, en coordination avec le gouvernement japonais, dans le but lui sauver la vie". Le sort de Maaz al-Kassasbeh, pilote jordanien retenu en otage depuis le crash de son avion en décembre dernier au Nord-est de la Syrie reste, quant à lui, incertain. Cité par l’agence officielle Petra, le porte-parole du gouvernement, Mohammad al-Momeni, a d’ailleurs exprimé la détermination du royaume jordanien qui "fera tout pour sauver et libérer son pilote".

Au total depuis la mi-août, l’organisation EI a revendiqué l’exécution de sept otages : celle des deux Japonais, Haruna Yukawa et Kenji Goto, les deux journalistes américains, James Foley et Steven Sotloff, l'humanitaire américain Peter Kassig et deux humanitaires britanniques, David Haines et Alan Henning, tous enlevés en Syrie.

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La rédaction de TF1info

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