Frontière turco-syrienne : deux attentats attribués à Daech font une trentaine de morts

Publié le 20 juillet 2015 à 15h46
Frontière turco-syrienne : deux attentats attribués à Daech font une trentaine de morts

TERRORISME – Deux attentats ont frappé lundi les villes de Kobané, en Syrie, et de Suruç, en Turquie, distantes d'une dizaine de kilomètres à peine. Des attaques qui n'ont pas été revendiquées mais qui auraient été perpétrées par les djihadistes du groupe Etat islamique.

Deux attentats ont fait au moins une trentaine de morts et des centaines de blessés lundi, des deux côtés de la frontière entre la Turquie et la Syrie. Des attaques suicides qui, selon les autorités, auraient été commises par les terroristes du groupe Etat islamique.

Le premier s'est produit autour de midi dans la petite ville de Suruç, à une dizaine de kilomètres de la ville syrienne de Kobané, qui abrite un vaste camp de réfugiés syriens ayant fui le pays devant l'avancée des djihadistes. Il a frappé le jardin d'un centre culturel. Un responsable du bureau du Premier ministre turc, sous couvert d'anonymat, a fait état de 28 morts. "L'explosion a été provoquée par un attentat suicide", a-t-il précisé, ajoutant qu'il y avait de "fortes raisons" de croire que l'attaque avait été commanditée par les djihadistes de l'Etat islamique. Quelques minutes à peine après cet attentat, un second a été perpétré à Kobané, sous contrôle kurde depuis que les islamistes en ont été chassés en janvier dernier. "Un kamikaze a fait exploser un véhicule piégé à un point de contrôle (…). Deux combattants kurdes ont été tués par l'explosion", rapporte Rami Abdel Rahman, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Une première en Turquie

L'implication des djihadistes de l'EI dans l'attaque de Suruç, si elle était avérée, marquerait une date importante. En effet, le groupe terroriste, qui contrôle une large part de l'Irak et de la Syrie, a jusqu'à présent toujours épargné la Turquie. Celle-ci est en effet régulièrement critiquée par ses alliés pour sa neutralité, voire sa complaisance vis-à-vis des organisations radicales en guerre contre le régime du président syrien Bachar al-Assad, dont Daech. Des allégations systématiquement démenties par Ankara, qui a toutefois refusé de participer à la coalition emmenée par les Etats-Unis pour faire tomber le groupe terroriste.

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La rédaction de TF1info

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