ALERTE - Les ONG redoutent la résurgence du choléra à la suite des nombreuses inondations causées par l'ouragan Matthew, en Haïti. Déjà huit cas ont été recensés. La Croix-Rouge française a annoncé qu'elle allait traiter les points d'eau afin que l'épidémie ne se propage pas.
La situation est catastrophique en Haïti après le passage de l’ouragan Matthew. Alors qu’un nouveau bilan fait état de plus de 300 morts, les autorités craignent à cause des inondations, une résurgence du choléra, maladie apparue en 2010 et restée chronique sur l’île. Déjà huit cas auraient été recensés.
"Trois mille volontaires de la Croix-Rouge haïtienne se tiennent prêts à participer aux missions d’évaluation, de sensibilisation et d’évacuation dans le sud", a indiqué la Croix-Rouge, qui distribue des kits d’hygiène et de cuisine. La contamination du choléra se faisant par voie orale, par l’eau ou les aliments souillés comme le riz, l’ONG a annoncé qu’elle allait procéder à la chloration des points d’eau de l’île. Sur Twitter, les Nations unies ont dit travailler à l’amélioration de l’accès à l’eau potable.
The UN system works together to improve access to safe water in Haiti. Here's one story from a community under “red alert” due to cholera. pic.twitter.com/ks9aFQRBel — United Nations (@UN) 7 octobre 2016
Devenu chronique depuis le séisme de 2010, qui avait la causé la mort de plus de 230.000 personnes, le choléra a fait de nombreuses victimes ces dernières années. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, avait indiqué qu’une "aide matérielle" serait apportée aux victimes. Une avancée majeure pour le peuple le plus pauvre de la Caraïbe. Le 19 août, l’ONU avait reconnu son implication dans le foyer initial de l’épidémie de choléra, qui sévit depuis plusieurs années en Haïti.
Selon France 24, des experts ont établi que l’origine du problème serait due aux déjections provenant d'une base de casques bleus népalais de la Minustah, la mission de l’ONU en Haïti. Selon Thierry Benlahsen, responsable des Urgences de Solidarités Internationale, l’épidémie "va forcément reprendre dans les prochains jours". L’ONG se dit pessimiste "sur la situation dans les zones inaccessibles".
#Haiti Nos équipes ont identifié des cas de #choléra dans les zones accessibles. Pessimisme sur la situation dans les zones inaccessibles — SOLIDARITÉS INT (@Solidarites_Int) 6 octobre 2016