Harcèlement sexuel : le gouverneur de New York fragilisé par les accusations d'une troisième femme

Depuis une semaine, la situation se corse de jour en jour pour le gouverneur démocrate de l'État de New York. Après le témoignage de son ex-conseillère économique, Lindsey Boylan, mercredi dernier, puis celui de Charlotte Bennett, une autre ex-collaboratrice, quelques jours plus tard, une troisième femme a dénoncé ce lundi, le comportement inapproprié d'Andrew Cuomo, 63 ans. 

Anna Ruch, 33 ans, qui n'a jamais travaillé avec lui, a affirmé au New York Times qu'il l'avait "choquée" en voulant l'embrasser contre son gré lors d'un mariage en 2019. Le journal a également publié une photo montrant le gouverneur tenant par les joues Mme Ruch, visiblement effrayée. 

Ses accusatrices ont demandé sa démission tout comme un nombre croissant d'élus new-yorkais, républicains comme démocrates. Mais le gouverneur, à la tête de l'État de New York depuis dix ans, n'est pas du genre à s'avouer vaincu. D'autant que les ténors de son parti ne l'ont pas encore sommé de démissionner. 

L'unique cas de figure dans lequel Andrew Cuomo serait contraint de démissionner, est si le parlement de New York lançait contre lui une procédure en destitution similaire à celle qui existe au niveau fédéral pour destituer un président.  Un scénario qui pour le moment semble peut probable.  

Après plusieurs jours, le gouverneur a toutefois fini par accepter de confier l'enquête sur ses agissements à la procureure de l'État, Letitia James, et non à l'ex-juge fédérale qu'il avait désignée lui-même samedi. 

Même s'il échappe à une démission ou destitution, beaucoup pensent que la carrière politique du frère du présentateur de CNN Chris Cuomo pourrait toucher à sa fin. "Il est raisonnable de penser que c'est son dernier mandat de gouverneur, et sa dernière année de service public", a affirmé Michael Miller, politologue à l'université Barnard.