DRAME – Alors que l’incendie qui a dévasté la tour Grenfell a été officiellement éteint vendredi, le bilan s’alourdit encore ce samedi. La police londonienne a affirmé que 58 personnes étaient mortes ou présumées l'être, un nombre qui risque d’augmenter au cours des semaines à venir.
Le chef de la police de la capitale britannique, Stuart Cundy, a déclaré ce samedi que 58 personnes étaient présumées mortes dans l’incendie qui a ravagé la Grenfell Tower dans la nuit de mardi à mercredi à Londres. "Malheureusement, à l’heure où je vous parle, 58 personnes qui étaient supposées se trouver dans la Grenfell Tower cette nuit-là sont portées disparues. Je suppose par conséquent qu’elles sont décédées". Il a précisé que ce nouveau bilan incluait les 30 décès déjà confirmés vendredi.
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Cette annonce alourdit donc le bilan de 28 victimes. Parmi les blessés, 24 sont toujours hospitalisés, la moitié en soins intensifs. Stuart Cundy a ajouté que le nombre de morts risquait par ailleurs d’augmenter fortement. Même si l’incendie est complètement éteint, la recherche et l’identification des corps pourraient prendre plusieurs semaines, a-t-il expliqué.
Un risque d'incendie déjà pointé du doigt
La tour de 24 étages dont la façade a été complètement calcinée comprenait 120 appartements. Des témoins ont vu des parents jeter leurs enfants par la fenêtre. Nombreux sont les proches des victimes qui ont pu échanger quelques mots d’adieu : "Elle savait qu’elle ne pourrait pas s’échapper. Elle a dit : ‘Au revoir, je ne vais pas le faire. Veuillez me pardonner’", a ainsi raconté Asyia Assani au Daily Mail.
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Les causes du sinistre restent encore inconnues mais les résidents avaient déjà plusieurs fois pointé du doigt des défaillances, notamment sur la maintenance de l’immeuble. David Colins, président de l’association des résidents de la tour jusqu’en octobre dernier, s’est confié à l’AFP : "J'ai entendu que certaines alarmes incendie n'ont pas fonctionné, ça ne m'étonne pas". Selon lui, la municipalité du quartier de Kensington et Chelsea ont également leur part de responsabilité. Un collectif de résidents s’était mobilisé il y a plus d’un an pour alerter sur les risques d’incendie potentiel.
Des travaux de rénovation de l’immeuble ont été effectués et auraient passé "tous les contrôles obligatoires en matière de normes incendie et de règles de sécurité", selon le gestionnaire de l’immeuble. Mais pour certains résidents, ces travaux pourraient avoir joué un rôle dans la propagation du feu. Le maire de Londres, Sadiq Khan, a appelé à ce que "des réponses" soient apportées.