60 enfants meurent dans un hôpital en Inde : le manque d'oxygène en cause ?

Publié le 12 août 2017 à 13h10
60 enfants meurent dans un hôpital en Inde : le manque d'oxygène en cause ?
Source : AFP

DRAME - Au moins soixante enfants sont morts en l'espace de cinq jours dans un hôpital public du nord de l'Inde, indique la police. Les médias locaux mettant en cause le manque de réserves d'oxygène dans l'établissement mais les versions divergent. Une enquête a été ouverte.

Un drame innommable. En l'espace de cinq jours, au moins 60 enfants hospitalisés à l'hôpital Baba Raghav Das, dans le district de Gorakhpur, dans l'Uttar Pradesh, l'Etat le plus peuplé du pays, sont morts, a indiqué la police locale. Pour l'heure, deux versions s'opposent quant à ces décès. 

Pour les médias, les enfants hospitalisés seraient morts faute d'oxygène et le fournisseur est en cause ; pour le magistrat local, V.K. Srivastava, l'hôpital disposait en revanche de suffisamment d'oxygène en réserve, indiquant qu'une dizaine d'enfants admis dans cet hôpital, mouraient chaque jour. Une enquête est actuellement en cours, indique l'AFP. 

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Selon plusieurs médias locaux, les enfants sont morts après que la société fournissant l'oxygène eut mis fin à ses services, apparemment en raison du non-paiement de factures se montant à plusieurs millions de roupies. En revanche pour V.K. Srivastava, "les décès ne sont pas dus au manque d'oxygène, contrairement à ce qui pu être rapporté. La livraison d'oxygène a été interrompue hier (jeudi 10 août) mais l'hôpital dispose de suffisamment de bonbonnes en réserve", a-t-il dit à l'AFP. 

"De nombreux cas graves sont confiés à cet hôpital, qui enregistre chaque jour la mort d'une dizaine d'enfants. Une équipe a été mise en place pour étudier cette affaire", a-t-il précisé. Une situation insupportable. En effet, les hôpitaux publics indiens sont souvent débordés et au bord du point de rupture : les patients doivent faire face à de longues listes d'attente, même pour des interventions simples, et sont contraints à partager des lits.

De ce fait, ceux qui le peuvent évitent les hôpitaux publics et se tournent vers les clinique privées, même si une consultation privée coûte en moyenne 1000 roupies (plus de 13 euros), une somme énorme pour les millions d'Indiens qui vivent avec moins de deux euros par jour.


La rédaction de TF1info

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