Indépendance de Londres : après le "Brexit", le "Lexit"

Publié le 26 juin 2016 à 13h00
Indépendance de Londres : après le "Brexit", le "Lexit"

ZOOM - Depuis vendredi, et le choix des Britanniques de quitter l’Union européenne, une pétition visant à réclamer l’indépendance de Londres cartonne en ligne. Ce dimanche, plus de 160.000 personnes ont signé en faveur d’un projet qui n’a aucune chance d’aboutir, mais qui ne passe pas inaperçu pour autant.

C'est l’autre pétition du moment outre-Manche. A côté de l’initiative - désespérée - visant à organiser un nouveau vote sur le Brexit, et qui a déjà récolté plus de 3 millions de signatures, une seconde pétition, plus étonnante, connaît un joli succès en ligne : le texte milite pour que la ville de Londres devienne indépendante afin de rester dans l’Union européenne.

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Cette proposition été lancée en réaction au Brexit, par un journaliste indépendant, de 29 ans, James O’Malley . Adressée au maire de Londres, Sadiq Khan, elle met en avant le statut international de la ville de Londres, qui, selon le journaliste, doit rester "au coeur de l’Europe". Ce dimanche, plus de 160.000 personnes avaient signé cette pétition. Un joli score qui s’explique notamment par le fait que la capitale britannique, et ses 8,6 millions d’habitants dont 37% sont étrangers, a voté à rebours du royaume : plus de 60% des Londoniens se sont en effet prononcés jeudi en faveur du "remain".

Le cri du coeur de Sadiq Khan

Toutefois, au contraire de la pétition réclamant un nouveau vote, lancée sur le site du Parlement britannique , celle sur l’indépendance de Londres ne sera légalement pas soumise à un débat à la chambre des communes (l’équivalent de notre Assemblée nationale). Le projet de "Lexit" comme on l’a surnommé, n’a donc aucune chance de voir le jour.

Il n’empêche, reprise dans les médias européens, l’initiative a créé un certain effet, dont le succès dépasse même son initiateur : "C'est parti comme une blague, un cri de frustration et de désespoir. Je pensais réunir 100 ou 200 signatures maximum. Je n'en reviens pas", a témoigné James O’Malley auprès de l’AFP. De son côté, le maire de Londres s’est montré clair envers les étrangers résidant dans la capitale britannique : "Vous êtes toujours les bienvenus. La ville de Londres est reconnaissante de la contribution qui est la vôtre et le résultat du référendum ne changera rien à cela".

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Aussi saugrenue soit-elle, l’idée de l’indépendance d’une capitale européenne n’est pas une première dans l’histoire récente du Vieux continent : en 2007, au plus fort de la crise entre Wallons et Flamands, empêchant la formation d’un gouvernement pendant de longs mois, le cas de Bruxelles - enclave francophone en Flandre - a agité la Belgique. Certains plaidaient alors pour un statut de "cité-Etat", indépendante et directement gérée par l’Union européenne. De quoi donner des idées aux Londoniens ?

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La rédaction de TF1info

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