Investiture de Joe Biden : la crainte de violences à travers tout le pays plane

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Publié le 12 janvier 2021 à 17h10, mis à jour le 15 janvier 2021 à 19h05

Source : JT 20h WE

PASSATION - L'inquiétude est vive aux États-Unis concernant la sécurité de la cérémonie d'investiture de Joe Biden, le 20 janvier. Des partisans de Donald Trump envisageraient de se rendre à Washington, mais aussi de manifester dans le reste du pays.

Une investiture inédite. C'est ce qui attend le 20 janvier Joe Biden, qui doit prêter serment pour devenir le 47ème président des Etats-Unis. En cause : la crise sanitaire, qui bouleverse le déroulé de la cérémonie, mais aussi les craintes de nouveaux débordements. A Washington, mais aussi dans plusieurs villes du pays.

Selon plusieurs médias américains, le FBI est sur le pied de guerre. Un document interne de la police fédérale américaine prévient que des supporteurs armés de Donald Trump envisage de participer à des manifestations dans les 50 États américains. Les hostilités pourraient même débuter dès le weekend prochain : selon ABC, qui cite la note interne, des groupes ont appelé à "prendre d'assaut" plusieurs lieux emblématiques du pouvoir. À savoir les tribunaux locaux, les palais de justice et les bâtiments administratifs. "Nous ne portons pas notre attention sur des manifestants pacifiques, mais sur ceux qui se mettent en danger ou qui menacent la sécurité d'autres citoyens par la violence et la destruction de propriétés", a reconnu le FBI dans un communiqué faisant suite aux révélations d'ABC.

"Un soulèvement se produira"

Toujours selon ce document, le FBI appelle les autorités locales à prendre leurs dispositions. Notamment car des incidents ont déjà été signalés : dans le Kentucky, des manifestants se sont rassemblés le weekend dernier devant le Sénat pour s'en prendre à Andy Beshear et Mitch McConnell. Respectivement gouverneur démocrate et sénateur républicain, qui ont tous les deux reconnus la victoire de Joe Biden. Dans le Michigan, la gouverneure Gretchen Whitmer a pris un arrêté pour interdire de porter une arme visible à l'intérieur du Capitole de l'État, à Lansing.  Au Wisconsin, le gouverneur Tony Evers a pour sa part demandé à la Garde nationale de venir en renfort à la police du Capitole, dans la ville de Madison.

 

Outre des rassemblements aux quatre coins du pays, des débordements sont à nouveaux attendus à Washington. "Le FBI a reçu des informations sur un groupe armé identifié ayant l'intention de se rendre à Washington, DC le 16 janvier", précise la note du FBI. Laquelle ajoute : "Ils ont averti que si le Congrès tente de supprimer POTUS (ndlr : Donald Trump) via le 25e amendement, un énorme soulèvement se produira." Une éventualité qui inquiète Muriel Bowser, la maire de Washington. 

Pour éviter que sa ville ne devienne à nouveau le théâtre de violences, l'édile a requis auprès du ministère de la Sécurité intérieure l'extension pour Washington de la période de sécurité spéciale, liée à l'investiture. Muriel Bowser a aussi obtenu que l'état d'urgence soit déclaré en amont dans la capitale fédérale afin d'obtenir des fonds supplémentaires pour la sécurité. La maire a également exhorté les Américains à ne pas se rendre à Washington pour la cérémonie de prestation de serment et à y "participer de façon virtuelle".

Du côté du Pentagone, les craintes liées à l'investiture sont, là aussi, réelles. Critiqué pour avoir tardé à déployer la Garde nationale lors des violences du 6 janvier à Washington, le ministère a autorisé le déploiement de jusqu'à 15.000 soldats dans la capitale américaine pour la cérémonie de prestation de serment. Quelque 6.200 militaires de la Garde nationale y sont déjà présents et ils seront 10.000 dès ce week-end. Environ 5.000 soldats supplémentaires pourront les rejoindre le 20 janvier. 

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