Irak : les Etats-Unis étudient "toutes les options"

Publié le 13 juin 2014 à 7h31
Irak : les Etats-Unis étudient "toutes les options"

CONFLIT - Les combattants jihadistes avançaient jeudi vers la capitale Bagdad après s'être emparés de larges territoires du nord-ouest de l'Irak face à une armée en déroute. Les Etats-Unis n'excluent aucune option pour enrayer l'offensive.

Le piège irakien va-t-il se refermer sur Washington ? Deux ans et demi après leur retrait militaire, les Américains n'ont dorénavant pas d'autre choix que de renforcer leur appui à une armée irakienne . Celle-ci est en effet en déroute, face à l'avancée des combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).

Très réticent à intervenir militairement sur des théâtres extérieurs, le président Barack Obama a affirmé qu'il étudiait "toutes les options" en Irak, une formule très générale maintes fois utilisée pour la Syrie ou pour l'Iran. Son gouvernement a aussitôt précisé que l'envoi de troupes au sol était exclu, après le départ du dernier soldat américain d'Irak le 31 décembre 2011 au terme d'un très lourd engagement militaire pendant huit ans (et 25 milliards de dollars d'aide en dix ans).

Foudres des républicains

Mais d'autres possibilités s'offrent à Washington : d'éventuelles frappes aériennes, l'accélération de la livraison d'armements et l'intensification de la formation des forces armées irakiennes. De fait, résume pour l'AFP le général en retraite Paul Eaton, "ce que les armées occidentales font de mieux, c'est d'apprendre aux autres à se battre". Aux yeux de ce consultant du National security network de Washington, "l'option la moins problématique pour le président américain est de proposer des conseillers militaires qui aident l'armée irakienne à faire mieux avec ce qu'elle a".

Washington a déjà vendu pour 14 milliards de dollars d'équipements à l'armée irakienne. En janvier, les Etats-Unis ont vendu 24 hélicoptères d'attaque Apache ainsi que des centaines de missiles antichar Hellfire. Et le 13 mai, le Pentagone a notifié le Congrès du projet de vente de 200 véhicules Humvees équipés de mitrailleuses pour 101 millions de dollars et de 24 avions à hélice d'attaque au sol AT-6 Texan II pour 790 millions de dollars. Le Congrès a jusqu'à vendredi pour soulever ses objections, faute de quoi le contrat sera conclu.

D'ici là, l'administration américaine a refusé de commenter les allégations selon lesquelles Bagdad aurait donné son feu vert à Washington pour des frappes aériennes contre les jihadistes de l'EIIL, dont beaucoup se sont aguerris en Syrie . C'est justement sur le conflit syrien et l'absence présumée de stratégie américaine dans la région que le président Obama s'est attiré les foudres des républicains.

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La rédaction de TF1info

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