Irak : l'Etat islamique chassé de Ramadi

Publié le 28 décembre 2015 à 12h19
Irak : l'Etat islamique chassé de Ramadi

MOYEN-ORIENT - Les forces irakiennes ont libéré lundi la ville de Ramadi, à l'ouest de Bagdad, détenue depuis le mois de mai par l'Etat islamique.

C'est une victoire de taille pour l'armée irakienne dans sa guerre contre l'Etat islamique. Lundi matin, les autorités ont annoncé la "libération" totale de la ville de Ramadi, l'une des plus grandes du pays (près de 500.000 habitants) située à 110 km à l'ouest de Bagdad, et contrôlée par les djihadistes depuis mai dernier. Une "étape majeure" pour la restauration de "l'autorité de l'Etat" en Irak, selon un communiqué de l'Elysée.

"Ramadi a été libérée et les forces armées du contre-terrorisme ont dressé le drapeau sur le siège gouvernemental", s'est félicité le général de brigade Yahya Rassool sur la télévision d'Etat, alors que, dans plusieurs villes du pays, des Irakiens sont descendus dans la rue pour se féliciter de cette reconquête. Selon les premiers comptes-rendus, les forces régulières n'ont rencontré aucune résistance, alors que les derniers combattants djihadistes, estimés à 400 environ, avaient, comme la population, abandonné le centre de la ville dimanche. Toutefois, une menace reste bien présente : celle de plusieurs centaines d'engins explosifs, placés dans plusieurs endroits de Ramadi par les rebelles avant leur fuite. "Il y a au moins 300 bombes et engins explosifs dans le complexe gouvernemental et sur les routes qui y mènent", a ainsi expliqué un officier de la 8e division de l'armée irakienne, Majid al-Fatlawi.

Les félicitations de François Hollande

Pour François Hollande, cette reprise constitue une "étape majeure". Le président français a ainsi "félicité" le Premier ministre irakien Haider al-Abadi lors d'un entretien téléphonique "pour la libération de la ville de Ramadi par les forces irakiennes", a écrit la présidence française. Selon elle, la reprise de cette ville "constitue la plus importante victoire depuis le commencement de la lutte contre l’organisation terroriste Daech" (acronyme arabe du groupe Etat islamique).

La reprise de Ramadi a également été saluée par la coalition internationale qui appuie dans les airs les combats au sol de l'armée irakienne. Le président du Parlement irakien, Salim al-Joubouri, a félicité les forces fédérales pour "cette magnifique victoire contre Daech (...) Elle représente une rampe de lancement pour la libération de (la province) de Ninive", a-t-il affirmé. Avec comme objectif, la reprise de Mossoul, deuxième ville d'Irak et bastion de l'Etat islamique dans le pays.

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La rédaction de TF1info

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