"Mitrailleuse télécommandée", véhicule piégé... ce que l'on sait de l'attaque meurtrière contre un scientifique iranien

ASSASSINAT - L'Iran a affirmé lundi que son physicien nucléaire assassiné vendredi avait été victime d'une opération "complexe" impliquant des moyens "complètement nouveaux".
Une opération "complexe" impliquant des moyens "complètement nouveaux" : c'est par ces mots que l'Iran a qualifié l'assassinat qui s'est déroulé vendredi à Téhéran. Un éminent physicien, Mohsen Fakhrizadeh, a été tué dans des conditions dignes d'un film d'espionnage. Le régime iranien en est convaincu : seul le Mossad a pu orchestrer une telle attaque.
Si peu de détails ont à ce jour émergé, les autorités iraniennes ont malgré tout précisé que l'opération s'est déroulée dans l'est de Téhéran, et qu'il s'agissait d'une attaque au véhicule piégé suivie d'une fusillade contre sa voiture. Sans citer de sources, l'agence de presse iranienne Fars a, elle, donné des informations complémentaires. D'après CNN, qui cite Fars, Mohsen Fakhrizadeh voyageait avec son épouse dans une berline blindée accompagnée de trois autres véhicules des services de sécurité. Le chercheur serait descendu de voiture après avoir entendu "ce qui ressemblait à des balles" frapper la carrosserie.
Des armes "fabriquées en Israël" ?
C'est à ce moment qu'une "mitrailleuse télécommandée a ouvert le feu depuis une Nissan arrêtée à environ 150 mètres" de là, écrit sur son site le média américain. L'attaque aurait tué un garde du corps et aurait duré environ trois minutes, avant que le Nissan explose à son tour.
Qui a tiré les ficelles de cette attaque sans précédent ? Citant une "source informée", Press TV, chaîne d'information en anglais de la télévision d'État, a rapporté que des armes récupérées sur les lieux avaient été "fabriquées en Israël". Les Moudjahidine du Peuple, un groupe d'opposition en exil, "ont forcément dû être impliqués", mais "l'élément criminel dans tout cela est le régime sioniste et le Mossad", a-t-il affirmé, estimant également que Fakhrizadeh était dans le viseur de l'"ennemi" depuis "20 ans".
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Du côté des intéressés, on nie en bloc ces accusations : les Moudjahidine du Peuple ont rejeté lundi "la rancœur et les mensonges" de Téhéran. De son côté, Israël se mure dans le silence. Jusqu'à quand ? Après avoir pointé du doigt l'État hébreu, le président iranien Hassan Rohani a promis samedi une riposte "en temps et en heure" à la mort de Mohsen Fakhrizadeh.
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