Israël : un mémorial pour les gays morts durant l'Holocauste

Publié le 10 janvier 2014 à 22h31

HISTOIRE - Une stèle à la mémoire des victimes homosexuelles du nazisme (juives ou non) a été dévoilée vendredi à Tel Aviv. Une première en Israël.

Le mémorial est en forme de triangle rose. A l'image de celui que les prisonniers gays devaient porter sur leurs uniformes dans les camps de concentration durant l'Holocauste. Le premier mémorial israélien pour les homosexuels a été dévoilé vendredi à Tel Aviv. C'est la première fois qu'un tel mémorial est érigé, alors qu'il en existe à Amsterdam, San Francisco, Berlin ou encore Sydney. C'est également la première fois que l'Etat hébreu honore ainsi des personnes non juives.

Le monument se situe à l'extérieur du centre municipal de la communauté LGBT au sein du parc Meir (Gan Meir). En hébreu, mais également en anglais et en allemand, on peut y lire ces quelques mots : "A la mémoire des persécutés par le régime nazi pour leur orientation et leur identité sexuelle". "Une manière de nous rappeler à tous à quel point il est important de respecter chaque être humain", a déclaré le maire de Tel Aviv, Ron Huldai cité par la BBC .

D'autres victimes que les Juifs

De son côté, Andreas Michaelis, ambassadeur d'Allemagne en Israël, a estimé qu'il était "bon qu'on érige des monuments et qu'on nomme des rues afin de se rappeler des atrocités survenues dans le passé. Mais il faut avant toute chose que cela soit un rappel pour l'avenir."

70 ans après l'Holocauste, dans lequel au moins six millions de Juifs ont péri, Eran Lev, un membre du conseil municipal, a considéré qu'il était temps de donner une dimension universelle à la commémoration. Cet initiateur du projet fait partie des nombreuses personnes homosexuelles à avoir un poste dans la fonction publique à Tel Aviv, une ville où la scène LGBT est fortement développée. Il explique que la signification de ce monument est de "reconnaître qu'il y avait d'autre victimes que les Juifs dans l'Holocauste".

Considérés comme un "problème de santé publique", 100 000 gays étaient inscrits sur un registre de la Gestapo, la police secrète du IIIème Reich. Plus de 15 000 d'entre eux ont été arrêtés et envoyés dans des camps de concentration. La moitié au moins a été tuée.


La rédaction de TF1info

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