La Maison Blanche songe à privatiser la Station spatiale internationale

par Edwy MALONGA
Publié le 12 février 2018 à 14h21, mis à jour le 12 février 2018 à 14h33

Source : JT 20h WE

RÉFLEXION - Les États-Unis ont dépensé quelque 100 milliards de dollars dans le lancement et les frais de fonctionnement de l'ISS. C'est pourquoi ils envisagent de ne plus financer ce programme coûteux de la Nasa d'ici à quelques années et ainsi se tourner vers de nouveaux objectifs, a révélé ce dimanche le "Washington Post".

La Station spatiale internationale (ISS) pourrait être privatisée d'ici quelque temps. C'est du moins le désir de la Maison Blanche, qui a indiqué vouloir se désengager d'ici quelques temps de cet onéreux programme à 100 milliards de dollars (81 milliards d'euros), rapporte ce dimanche le Washington Post.

 "La décision de mettre fin au soutien fédéral direct pour l’ISS en 2025 ne signifie pas que la plateforme elle-même sera retirée de l’orbite à ce moment-là – il est possible que l’industrie puisse continuer à faire fonctionner certains éléments ou capacités de l’ISS dans le cadre d’une future plateforme commerciale", stipule ainsi un document interne de la Nasa dont le quotidien américain a eu connaissance. En clair, Washington voudrait que la Nasa se concentre sur d'autres missions.

"La Nasa va développer ses partenariats internationaux et commerciaux sur les sept prochaines années pour assurer la présence et l’accès continus des humains à l’orbite terrestre basse", poursuit le document. Le gouvernement américain va provisionner dans son budget 2019, qu’il doit dévoiler ce lundi, 150 millions de dollars" pour rendre possible le développement et la maturation d’entités et de capacités commerciales qui vont s’assurer que ceux qui prendront le relais de l’ISS […] soient opérationnels" en temps et en heure, continue le document. Cette somme serait déboursée uniquement pour assurer la transition.

Ce n'est pas à cause de Trump

La Nasa a déjà commencé à sous-traiter certaines opérations, en premier lieu les vols de ravitaillement qui sont désormais effectués par SpaceX et Orbital ATK.  Ces mouvements se sont même intensifiés sous l'ère Barack Obama (2008-2016), rapporte l'AFP.

Recherche spatiale

L’ISS, station spatiale placée en orbite terrestre basse, est pilotée par l’agence spatiale américaine et développée conjointement avec l’agence spatiale russe. Quatorze autres nations y participent : le Canada, le Brésil, le Japon et onze Etats européens. Les spationautes qui s’y succèdent pour des missions allants de trois à six mois étaient chargés jusqu’ici de l’assemblage des modules de la station et de recherches scientifiques, mais les travaux d’assemblage touchent à leur fin en 2018, et les scientifiques, en plus des travaux d’entretien, pourront pleinement se focaliser à la recherche spatiale.

"Les détracteurs de ce projet estiment, de longue date, que les investissements réalisés n’ont pas été compensés par les avancées scientifiques dans l’univers spatial", indique Le Parisien.


Edwy MALONGA

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