Italie : fin d'un calvaire abominable pour une femme violée et séquestrée pendant 10 ans dans une cave insalubre

Allorca
Publié le 26 novembre 2017 à 17h41, mis à jour le 27 novembre 2017 à 11h15
Italie : fin d'un calvaire abominable pour une femme violée et séquestrée pendant 10 ans dans une cave insalubre

ABOMINABLE - La jeune femme était séquestrée depuis ses 19 ans. Pendant ses 10 ans, elle a donné naissance à deux enfants issus des viols commis par son bourreau.

Cette semaine, la police italienne a mis fin au calvaire inhumain d’une jeune femme roumaine de 29 ans. Nos confrères du Corriere della Sera rapportent que les "carabinieri" ont  arrêté un Italien de 52 ans qui séquestrait depuis 10 ans la jeune femme dans la cave d’une maison insalubre de Gizzeria, au sud du pays. Son bourreau présumé l’aurait réduite en esclavage et violée à de multiples reprises. De ces sévices sexuels sont nés un garçon et une fille, âgés de 9 ans et 3 ans, également enfermés dans la cave de la maison.

Une maison de l’horreur

Tout part d’un simple contrôle policier en début de semaine. Les carabinieri arrêtent le tortionnaire présumé pour un contrôle d’identité. Rapidement, ils commencent à se méfier de l’homme lorsqu’il voit un petit garçon très sale et visiblement sous-alimenté à ses côtés. Dès lors, ils souhaitent raccompagner l’homme à son domicile mais celui-ci prétend ne pas en avoir. Ils le trouvent et débarquent sur place.

A leur arrivée, les policiers sont stupéfaits par la puanteur et la vétusté de l’habitation. Obligés de mettre des masques, ils découvrent dans la cave une femme enchaînée à un lit et sa fille malade et sous-alimentée entourées de rats et d’araignées. Le Corriere della Serra raconte que les trois victimes vivaient depuis des années dans ce local insalubre. Sur Facebook, les policiers italiens ont posté une vidéo dans laquelle on voit une poubelle faisant office de réfrigérateur remplie de produits avariés. 

Parfois, le tortionnaire les forçait à se nourrir d’excréments. En plus d’être sous-alimentés et maltraités, les trois victimes n’avaient ni accès à l’eau ni à l’électricité et ainsi ne pouvaient pas se laver. Refusant de les amener chez le médecin, le Corrierre della Serra raconte que l’homme avait recousu lui-même avec du fil de pêche le crâne de la jeune femme après qu'elle se soit blessée.

De domestique à esclave

Avant d’être forcée à l'esclavage, la jeune femme travaillait comme domestique de la femme du tortionnaire. Après la mort de cette dernière, l’homme de 52 ans a décidé de séquestrer la victime alors âgée de 19 ans. Arrêté par les policiers, le bourreau présumé est poursuivi pour violences familiales, esclavage, agressions sexuelles et viols. 

"En trente ans d’activité professionnelle, je n’ai jamais vu une telle chose", a déclaré le procureur de Lamezia, Salvatore Curcio. Suite à l’arrestation du tortionnaire, la femme et ses deux enfants ont été pris en charge par les services sociaux.

"Aucun lien avec la nationalité de la victime"

L’affaire a pris une envergure internationale. Preuve en est, la préfecture de Catanzaro a reçu ce week-end une délégation roumaine, composée, entre autres, du sous-secrétaire du ministère des Roumains à l’étranger, Veaceslav Saramet.

Ce dernier a exprimé ses remerciements à la préfet, Luisa Lattella, pour l’assistance fournie par les autorités italiennes, et notamment aux Carabinieri à l’origine de la découverte.  

Au cours de l'entretien, il a été souligne que "la conduite criminelle montrée dans l'affaire n'a aucun lien avec la nationalité de la victime et constitue un événement épisodique dans un contexte provincial où la communauté roumaine est généralement intégrée de manière positive", rapporte nos confrères du journal Il Quotidiano.


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