Julian Assange va pouvoir se marier en prison, annonce sa compagne

Thomas Guien avec AFP
Publié le 12 novembre 2021 à 10h47, mis à jour le 12 novembre 2021 à 18h11
Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, en 2010.
Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, en 2010. - Source : LEON NEAL / AFP

CÉRÉMONIE - Julian Assange va pouvoir se marier à la prison haute-sécurité près de Londres où il est détenu en attendant l'issue de la demande d'extradition formulée par Washington, selon sa compagne Stella Moris.

Une cérémonie sous haute sécurité. Stella Moris, la compagne de Julian Assange, a révélé ce vendredi que le couple allait se marier à la prison haute-sécurité près de Londres. C'est là que le patron de WikiLeaks est détenu en attendant l'issue de la demande d'extradition formulée par Washington.

"Bonne nouvelle : le gouvernement britannique a reculé 24 heures avant l'échéance. Julian et moi avons la permission de nous marier à la prison de Belmarsh", a tweeté l'avocate sud-africaine. Cette dernière a eu deux enfants avec Julian Assange quand il était réfugié dans l'ambassade d'Equateur à Londres.

"Soulagée mais en colère"

Après avoir annoncé ces derniers jours avoir engagé une procédure contre le refus des autorités de permettre cette union, Stella Morris s'est dite "soulagée mais toujours en colère qu'une action judiciaire ait été nécessaire pour mettre un coup d'arrêt à l'interférence illégale à notre droit élémentaire à se marier".

La date du mariage n'a pas été fixée, pas plus que celle de la décision de la justice britannique sur l'appel formulé contre les Etats-Unis contre le refus d'extradition prononcé en janvier. En première instance, la justice britannique avait refusé d'extrader l'Australien de 50 ans en raison du risque de suicide s'il était remis aux autorités américaines.

Julian Assange est poursuivi par la justice américaine pour avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Il a été arrêté par la police britannique en avril 2019 après avoir passé sept ans à l'ambassade d'Equateur à Londres, où il s'était réfugié alors qu'il était en liberté sous caution. Il craignait une extradition vers les États-Unis ou la Suède, où il a fait l'objet de poursuites pour viol, depuis abandonnées.


Thomas Guien avec AFP

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