La belle histoire du jour : paralysé, il termine un Ironman tracté par son frère

par Antoine RONDEL
Publié le 27 août 2014 à 18h02
La belle histoire du jour : paralysé, il termine un Ironman tracté par son frère

FRATERNITÉ - Le Danois Peder Mondrup a terminé un Ironman ce week-end, devenant, selon le journal qui rapporte l'information, la première personne souffrant de paralysie du cerveau à boucler ce triathlon extrême. Il a pu compter sur son frère jumeau pour traverser l'épreuve.

L'histoire force le respect. Paralysé du cerveau depuis sa naissance, Peder Mondrup est devenu ce week-end le premier handicapé souffrant d'une paralysie du cerveau à boucler un triathlon, rapporte le journal The Local Denmark . Pas n'importe quel triathlon, puisqu'il s'agit de sa version extrême, l'ironman, qui consiste à enchaîner 3,8 kilomètres de nage, 180 kilomètres de vélo et 42 kilomètres de course à pied.

Peder Mondrup n'a pas réussi cet exploit tout seul. En effet, il a pu compter sur son frère jumeau, Steen, avec qui il concourait sous le nom de "team Tvilling" : l'équipe des jumeaux. "Steen avait les jambes et Peder, la tête", ont-ils écrit sur leur site après leur exploit.

Nés prématurés

Un exploit loin d'être mince, puisque Steen et Peder sont nés prématurés en 1980, trois mois avant le terme. Ils ne pesaient que 1,2 kg au début de leur vie. Paralysé du cerveau, Peder ne peut se déplacer qu'en fauteuil roulant.

À Copenhague, Steen, qui a connu un meilleur sort que son frère, a bouclé le parcours en 15 heures et 32 minutes. Il a tracté son frère qu'il avait installé sur un canot pendant l'épreuve aquatique, puis l'a poussé en courant derrière lui, à pied ou à vélo.

"Je me suis senti normal"

Acclamés par la foule au moment de leur arrivée, les deux frères n'ont pas caché leur émotion. Peder confiait ainsi : "Pour la première fois, je me sens comme un participant normal plutôt que quelqu'un en fauteuil roulant."

Steen abondait : "Si je peux donner à Peder le sentiment de ne pas se sentir dans un fauteuil pendant quelques heures, alors je ferai tout ce que je peux pour. Je me trouve très chanceux, Peder m'a permis de voir le positif dans la vie plutôt que de me plaindre de mon quotidien. Lui, c'est sûr, vous ne l'entendrez jamais se plaindre."

 

Antoine RONDEL

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