CRISE - Pyongyang a mis à l'épreuve dimanche, avec un nouveau tir de missile, la politique des Etats-Unis et du nouveau président sud-coréen Moon Jae-In, partisan d'une reprise du dialogue sur le dossier nucléaire nord-coréen.
Pour les Etats-Unis, c’est une "nouvelle provocation". La Corée du Nord a procédé dimanche à un tir de missile balistique, le deuxième tir en 15 jours, mais le premier tir depuis l'élection du nouveau président sud-coréen. L’armée sud-coréenne a annoncé la nouvelle dans un communiqué, sans donner de détail sur le type de missile.
Le missile a été lancé depuis la base de l'armée nord-coréenne à Kusong, dans la province du Nord Pyongan, vers 5 h 30 (20h30 GMT samedi), et a parcouru environ 700 km.
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Aussitôt la nouvelle connue, le président américain Donald Trump a appelé à des "sanctions bien plus fortes" contre la Corée du Nord. "Que cette nouvelle provocation soit un appel à toutes les nations pour mettre en oeuvre des sanctions bien plus fortes contre la Corée du Nord", a précisé la Maison Blanche dans un communiqué. De son côté, Séoul a parlé d’une " provocation irresponsable". Après une réunion d'urgence avec ses conseillers à la sécurité nationale, Moon Jae-In a affirmé que son gouvernement condamnait fortement ce "défi grave à la paix et la sécurité sur la péninsule coréenne et à la communauté internationale". Contrairement à sa prédécesseur Park Geun-Hye, Moon Jae-In défend l'idée d'un dialogue avec le Nord pour apaiser une situation prticulièrement tendue sur la péninsule. Mais il a averti qu'un tel dialogue serait possible "seulement si le Nord change d'attitude".
La tension est forte actuellement autour de la péninsule coréenne, avec notamment une rhétorique de plus en plus forte du côté des Etats-Unis et du régime de Kim Jong-Un. La Corée du Nord a procédé à deux tests nucléaires et à une douzaine de tirs de missiles depuis le début de l'année 2016, dans le cadre de son projet annoncé de disposer un jour d'une missile balistique intercontinental à tête nucléaire qui lui permettrait de frapper le sol américain.
Si Washington a suggéré que toutes les options étaient sur la table dans ce dossier, y compris l'option militaire, Donald Trump a récemment semblé adoucir son discours en déclarant même qu'il serait "honoré" de rencontrer le leader nord-coréen Kim Jong-Un.