La mère du bébé palestinien brûlé vif succombe à ses blessures

Publié le 7 septembre 2015 à 7h32
La mère du bébé palestinien brûlé vif succombe à ses blessures

CONFLIT – Le 31 juillet dernier, des extrémistes israéliens avaient attaqués une maison palestinienne au cocktail Molotov. Un bébé y a trouvé la mort, brûlé vif. Dans la nuit de dimanche à lundi, c'est sa mère qui a succombé à ses blessures.

Affreux épilogue pour un terrible drame. Riham Dawabcheh, la mère d'Ali Dawabcheh, un nourrisson palestinien de 18 mois brûlé vif dans l'incendie de leur maison imputé à des extrémistes juifs, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi. C'est une porte-parole de l'hôpital Tel Hashomer de Tel-Aviv, où la jeune institutrice de 26 ans avait été admise avec des brûlures au troisième degré couvrant 80% de son corps, qui a annoncé la nouvelle.

La tragédie s'est nouée le 31 juillet quand des hommes masqués ont jeté des cocktails Molotov par les fenêtres de la maison des Dawabcheh dans le village de Douma, entouré de colonies dans le nord de la Cisjordanie occupée. Le bébé est mort sur le coup et huit jours plus tard, c'était au tour du père , Saad, de succomber à ses blessures. Ahmed, quatre ans, l'autre enfant de la famille, est, lui, toujours hospitalisé.

"La peur" de nouvelles attaques

Depuis Douma, Anouar Dawabcheh, un membre de la famille des trois victimes, a confirmé avoir été informé de la mort de Riham Dawabcheh. Il a ajouté que les funérailles pourraient se tenir dans la journée de lundi dans le village, où des "comités populaires" effectuent désormais des rondes de nuit, les habitants assurant vivre "dans la peur" de nouvelles attaques.

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Sur les murs de la maison des Dawabcheh, dont ne subsistent désormais que des murs noircis par la fumée, les assaillants ont inscrit avant de s'enfuir des slogans proclamant "Vengeance". Une signature régulièrement utilisée par des colons qui mènent des actes de vandalisme ou des attaques dites du "prix à payer" contre les Palestiniens, les chrétiens, les Arabes israéliens et même les soldats et les policiers israéliens.

Dix activistes de droite soupçonnés d'être impliqués dans des "attaques terroristes", dont l'incendie de Douma, ont été assignés à résidence, tandis que trois autres extrémistes ont été placés en détention administrative, c'est-à-dire sans jugement pour une période de six mois, dans le cadre notamment de l'enquête sur l'incendie de Douma.

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La rédaction de TF1info

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