La Russie veut relancer sa natalité en bloquant Youporn et Pornhub

par Tanguy HAMON
Publié le 17 septembre 2016 à 13h19
La Russie veut relancer sa natalité en bloquant Youporn et Pornhub
Source : Capture écran Twitter @TheNextWeb

INSOLITE - Les autorités russes ont décidé de bloquer l’accès aux sites pornographiques Youporn et Pornhub, afin de stimuler les rencontres "dans la vraie vie". Le pays espère ainsi relancer sa natalité.

Pour inciter la population à faire des enfants, les autorités russes sont prêtes à tout. Elles ont décidé de bloquer l’accès aux sites pornographiques Pornhub et Youporn, afin de favoriser les rencontres "dans la vraie vie". Une décision annoncée jeudi suite aux décisions des tribunaux de Valdivostok et Voronej, mais mise en place deux jours plus tôt par l’agence gouvernementale de surveillance des télécommunications Roskomnadzor. Son porte-parole a expliqué à l’agence de presse Ria Novosti que l’accès aux sites ne pourra être rétabli "qu’après un changement complet de leurs catalogues".

Relancer la natalité en allant "rencontrer quelqu'un dans la vraie vie"

La décision a été largement commentée et moquée sur les réseaux sociaux, certains Russes ne voyant désormais plus l’intérêt d’utiliser Internet. Aux plus virulents qui se sont plaints de ces fermetures, Roscomnadzor a répondu qu’il ferait mieux de "rencontrer quelqu’un dans la vraie vie". Sur Twitter, le site Pornhub a pris la nouvelle avec humour, proposant à l’agence gouvernementale un compte premium, en échange de l’arrêt du blocage. "Désolé, nous ne sommes pas sur le marché et la démographie n’est pas une marchandise", a répondu sèchement Roscomnadzor.

Si cette mesure insolite à l’efficacité douteuse est autant prise au sérieux par les autorités, c’est qu’elle serait guidée par un constat inquiétant : il n’y a pas assez de naissances dans le pays. Le bureau national des statistiques de la Fédération de Russie a révélé que le nombre d’habitants en  2016 est inférieur à ce qu’il était peu après la dislocation de l’URSS (146,5 millions aujourd’hui contre 148,6 millions en 1993). Certains y voient également une façon supplémentaire pour le Kremlin de contrôler les mœurs de ses citoyens.


Tanguy HAMON

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