Le fait divers du jour : elle porte plainte après avoir accouché d’un bébé métis et pas blond aux yeux bleus

Publié le 7 septembre 2015 à 12h34
Le fait divers du jour : elle porte plainte après avoir accouché d’un bébé métis et pas blond aux yeux bleus

OHIO - Une lesbienne en couple qui voulait avoir un enfant s’est fait inséminé le sperme d’un homme de type Africain, alors qu’elle avait demandé celui d’un homme caucasien. Elle porte plainte.

Metronews a fait le tour de la presse internationale et vous livre le fait divers du jour...

Ce n’est pas le cadeau qu’elle avait voulu. C’est comme s’il y avait erreur sur la marchandise. Bref, elle est déçue, et veut se faire rembourser. Sauf que le cadeau raté est en réalité... un bébé. Et là, le service après-vente est moins coopératif.

Jennifer Cramblett, une jeune homosexuelle en couple, a décidé de poursuivre la clinique qui l’avait inséminée. Elle a en effet accouché d’une petite métisse… alors qu’elle avait spécifié vouloir un bébé "blanc et blond". Elle a en fait été inséminée artificiellement par le sperme d’un homme Afro-Américain, par erreur.

Erreur sur les fioles de sperme

L’histoire est rapportée par le Daily Mail . Avant l’insémination, Jennifer Cramblett avait stipulé auprès de la banque de sperme qu’elle voulait le sperme d’un donneur de race blanche, aux cheveux blonds et aux yeux bleus, le numéro 380. Mais l’employée a mal lu le numéro, écrit à la main. Et a sélectionné la fiole numéro 330, celle d’un homme de type Afro-Américain. Trois ans après la naissance, les deux mamans, Jennifer Cramblett , 37 ans, et sa compagne Amanda Zinkon, âgée de 30 ans disent "aimer" leur petite Payton. Mais elles ont cependant décidé de poursuivre la banque de sperme.

D’après leur avocat, les deux femmes habitent dans une communauté à prédominance blanche, et craignent que la petite fille ne soit rejetée. De plus, Jennifer indique avoir appris la nouvelle pendant la grossesse, et cela lui a causé du "stress, de la douleur et de la souffrance". Son avocate explique : "Emmener une petite fille se faire couper les cheveux n’est pas particulièrement stressant pour la plupart des mères. Mais pour Jennifer, ce n’est pas quelque chose d’anodin, parce que Payton a les cheveux crépus d’une petite Africaine". Pour avoir une belle coupe de cheveux, Jennifer doit emmener sa fille dans un quartier noir, où la maman est "à l’évidence très différente des autres", et "n’est pas spécialement la bienvenue".

Quartier peu mélangé

Jennifer Cramblett a grandi dans un quartier très peu mélangé, et n’a pas rencontré de personnes noires avant d’être à l’université. La jeune femme reconnaît aussi que son éducation lui a donné des "stéreoptypes" sur les personnes d’origine Africaine. Elle et sa partenaire habitent à UnionTown, dans l’Ohio, et craignent que Payton ne soit la seule enfant noire durant toute sa scolarité. Elles craignent aussi que leurs familles n’acceptent pas l’enfant.

"Quand elle a appris l’erreur dans l’insémination, Jennifer pleurait, elle était bouleversée", raconte son avocat . "Tout le soin qu’elles avaient mis à sélectionner la bonne parenté du donneur était réduit à néant. En un instant. L’excitation qu’elle avait ressentie pendant sa grossesse, ses projections, s’étaient muées en colère, en déception et en peur." La banque de sperme a ensuite envoyé un mot d’excuse et le remboursement de tous les frais. Mais Jennifer ne l’entend pas de cette oreille : "Je suis contente, car j’ai un bébé en bonne santé, mais on ne peut pas s’en sortir en disant juste "Bon, tu as un bébé, tu devrais être heureuse"", raconte-t-elle. Sa plainte a été examinée par un juge la semaine dernière, mais elle a été rejetée pour erreur de procédure. Elle sera à nouveau examinée en décembre.

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La rédaction de TF1info

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