Le président des Etats-Unis a-t-il le droit de bloquer des citoyens sur Twitter ? Trump sous la menace de poursuites

par Charlotte ANGLADE
Publié le 7 juin 2017 à 15h17
Le président des Etats-Unis a-t-il le droit de bloquer des citoyens sur Twitter ? Trump sous la menace de poursuites

RÉBELLION - Pour les utilisateurs de Twitter bloqués par Donald Trump, pas question de se laisser faire. Épaulés par des avocats, ils menacent de poursuivre l'administration Trump pour non respect du Premier amendement de la Constitution si elle ne fait pas marche arrière.

"Ce compte Twitter fonctionne comme un 'forum public attitré' à l’application du Premier amendement, et donc le fait de bloquer vos abonnés est inconstitutionnel". Les twittos bloqués par Donald Trump ne comptent pas se laisser faire. Selon le New York Times, certains d'entre eux, exclus pour avoir émis des critiques ou s'être moqué du président, ont embauché des avocats. Ensemble, ils ont adressé mardi une lettre au chef d'Etat, lui demandant de débloquer les utilisateurs qui n’ont plus accès à son compte, @realDonaldTrump, sous peine de poursuites. 

Selon eux, ce compte s’apparente à un "forum public" duquel le gouvernement ne peut pas exclure des personnes parce qu’elles expriment un désaccord. Le Premier amendement de la Consitution américaine, ratifié en 1791, assure en effet la liberté de religion et d'expression, la liberté de la presse et le droit à s'assembler pacifiquement.

VIDÉO - Donald Trump gardera son Twitter "pour contourner les médias malhonnêtes"Source : Sujet JT LCI
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La liberté d'expression bafouée

Les twittos bloqués par le président sont soutenus par le Knight First Amendment Institute, une organisation créée cette année pour préserver les droits relatifs au Premier amendement à l’ère du digital. "Nous exigeons que vous les débloquiez, ainsi que tous ceux qui ont été bloqués pour des raisons similaires", stipule la lettre rédigée par les avocats. Ces derniers indiquent que si l’administration Trump n’obtempère pas, une procédure judiciaire sera lancée. 

Dans la lettre, il est spécifié que le fait d’avoir banni ces utilisateurs de Twitter a porté atteinte à leur liberté d’expression de plusieurs façons. Impossible en effet pour eux de consulter librement les tweets de Donald Trump, de savoir quels utilisateurs le suivent et de participer au fil de discussion à propos de ses déclarations, souligne le New York Times. En plus d’avoir été adressée au président, la lettre a été envoyée au conseiller juridique, à l’attaché de presse et au directeur des réseaux sociaux de la Maison Blanche.


Charlotte ANGLADE

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