Le président mexicain rembarre Trump sur le financement de son "mur"

Barbara Azaïs
Publié le 1 septembre 2016 à 6h58, mis à jour le 1 septembre 2016 à 10h58
Le président mexicain rembarre Trump sur le financement de son "mur"

DROIT DANS LE MUR - Alors qu'il avait assuré lors d'un meeting sur l'immigration clandestine, que le Mexique financerait le mur qu'il a promis de dresser à la frontière avec les Etats-Unis, le candidat républicain s'est frotté au refus catégorique du président Enrique Peña Nieto.

Qui financera les remparts que rêve de construire Trump entre le Mexique et les Etats-Unis ? Car si cette idée fantasmagorique fait partie des promesses de campagne du candidat républicain, force est de constater que ce dernier ne semble pas vouloir financer le projet. Pire, le milliardaire considère même que c’est au Mexique de régler la facture de ce mur qu’il souhaite dresser entre les deux pays pour empêcher les clandestins Mexicains de se rendre aux Etats-Unis. 

Trump se prend un "mur"

Après avoir rendu visite au président mexicain Enrique Peña Nieto le 31 août,  Trump a fait du Trump en assurant lors d'un grand meeting consacré à l'immigration clandestine à Phoenix, dans l'Arizona, que le Mexique allait "payer pour le mur". "Croyez-moi, à 100%. Ils ne le savent pas encore, mais ils paieront pour le mur". Une déclaration culottée à la hauteur du personnage, mais rapidement démentie par le président mexicain qui - quelle surprise - a tranché dans le vif sur Twitter : "Au début de la conversation avec Donald Trump, j'ai clairement indiqué que le Mexique ne paierait pas le mur". Rapide et efficace, Enrique Peña Nieto a définitivement abandonné le candidat républicain au pied de sa promesse rocambolesque, face à des partisans enclins à la démagogie. 

Ce soir-là, Donald Trump a présenté ses propositions sur l'immigration à l’occasion d'un discours très virulent contre les clandestins, qu'il accuse de prendre les emplois des Américains les plus vulnérables et, pour certains, d'être des criminels violents. Dans la foulée, ce dernier s'est engagé à expulser dès son premier jour à la Maison Blanche, environ deux millions de sans-papiers "criminels". "Dès le premier jour, dès la première heure, ces gens s'en iront!" a-t-il assuré, avant de s’engager dans la foulée à annuler tous les décrets ayant accordé une régularisation temporaire à certains sans-papiers. Qui a osé dire que Trump était raciste ? 


Barbara Azaïs

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