Le projet d'attentat déjoué en Australie était téléguidé de l'étranger par l'Etat Islamique

Publié le 4 août 2017 à 10h18
Le projet d'attentat déjoué en Australie était téléguidé de l'étranger par l'Etat Islamique

TERRORISME - La police australienne a affirmé ce vendredi que les personnes soupçonnées d'avoir projeté un attentat à bord d'un avion, puis une attaque au gaz toxique, ont reçu "des instructions (venant) d'un membre important de l'Etat Islamique".

Le scénario du projet d'attentat en Australie se dessine maintenant plus nettement. Près d'une semaine après l'arrestation de 4 hommes à Sydney soupçonnés d'avoir préparé une attaque -  depuis un homme a été relâché sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui - toute cette opération a été téléguidée par l'Etat Islamique (EI) depuis l'étranger selon la police australienne. Michael Phelan, commissaire adjoint de la police fédérale australienne, a déclaré qu'"un commandant" de l'organisation terroriste était derrière le projet d'attentat à la bombe à bord d'un avion de la compagnie aérienne Abou Dhabi Etihad.

Après que cet attentat a été déjoué, les suspects ont envisagé une attaque au gaz toxique dans des lieux fréquentés. "Ils parlaient d'espaces bondés et fermés, potentiellement les transports publics, etc...", a précisé le commissaire adjoint. Et d'ajouter que les suspects "étaient très loin d'avoir fabriqué un tel engin". 

Des contacts avec l'Etat Islamique depuis le mois d'avril

Pour la police, l'attentat contre un avion déjoué par la police est "l'un des complots les plus sophistiqués 

jamais tentés en territoire australien". Les échanges des suspects - 2 hommes ont été inculpés dans cette affaire pour avoir préparé ou projeté "un acte terroriste", le 3e étant toujours en garde à vue - avec l'EI ont commencé en avril dernier. Les suspects auraient dû introduire un engin explosif improvisé (IED) à bord d'un vol du 15 juillet mais l'engin n'a pas franchi l'étape de l'enregistrement à l'aéroport.

En l'état, une intervention de l'étranger de l'EI semble ne plus faire de doute pour la police. "Les instructions venaient d'un membre important de l'Etat islamique", d'"un commandant" plus précisément selon le commissaire adjoint Michael Phelan. L'organisation terroriste a envoyé aux suspects les composants d'un IED via les services de fret international, à 

partir de la Turquie.  Puis le responsable de l'EI leur a expliqué comment fabriquer la bombe avec les composants "de puissants explosifs de qualité militaire" selon la police.

Cependant ce projet d'attentat, qui aurait pu "provoquer des dégâts significatifs", n'est pas allé à son terme. L'engin explosif, qui était dissimulé dans un appareil de cuisine, n'a pas franchi l'enregistrement à l'aéroport. L'hypothèse  d'un bagage trop lourd est avancée pour justifier cet échec à l'étape du check-in.

Un lien familial avec l'organisation terroriste

Si la police s'est refusée à préciser l'identité ou la nationalité du commandant de l'EI, elle a expliqué qu'il aurait été présenté aux suspects via un membre de leur famille, lequel serait un haut responsable de l'EI en Syrie. Les conséquences des attentats auraient pu être "catastrophiques", a déclaré le ministre de la Justice Michael Keenan.

Par ailleurs  un tribunal a refusé vendredi de libérer sous caution les deux inculpés, Khaled Khayat, 49 ans, et Mahmoud Khayat, 32 ans (leur identité a été révélée par la police). L'affaire est renvoyée au 14 novembre prochain, et si ces derniers sont reconnus coupables ils encourent la perpétuité.


La rédaction de TF1info

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