Le régime syrien bombarde une ville rebelle en pleine distribution d'aide humanitaire

INDIGNATION - Jean-Marc Ayrault a dénoncé ce vendredi le bombardement de Daraya en pleine distribution d'aide alimentaire par le régime syrien, alors que celui-ci avait accepté de laisser passer des convois humanitaires dans la ville assiégée.
"C'est bien à une duplicité extraordinaire du régime syrien à laquelle nous assistons." Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a dénoncé vendredi lors d’une conférence de presse à New York l’attitude du régime de Bachar al-Assad, qui a bombardé la ville syrienne de Daraya, en pleine distribution d’aide humanitaire.
D'intenses raids aériens du régime syrien ont empêché vendredi la distribution des vivres transportés par le tout premier convoi de nourriture à entrer dans la ville assiégée de Daraya depuis 2012. "Ma réaction est une réaction d'indignation, au point que je n'arrive pas à trouver les mots pour la décrire", a insisté Jean-Marc Ayrault, qui présidait ce vendredi une réunion au Conseil de sécurité des Nations unies sur la protection des civils dans les opérations de maintien de la paix.
Damas avait accepté l’acheminement de l’aide humanitaire
"A force d'insister pendant des semaines et des semaines pour que l'aide humanitaire parvienne à cette ville qui est une ville martyre (...) le régime finit par dire oui", a rappelé Jean-Marc Ayrault à l'ONU. "Mais l’accès commence et les bombes repartent, donc nous avons la démonstration de la duplicité de ce régime", affirme-t-il.
La population assiégée de Daraya manque de vivres et souffre de la montée des prix des denrées alimentaires. Fief rebelle symbolique, Daraya a été l'une des premières villes à se soulever contre le régime. Le gouvernement syrien refusait jusque-là de laisser entrer tout type d'aide dans la ville, qu'il tente depuis quatre ans de reprendre.
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"Il n'y a plus de cessez-le-feu"
"La situation est dramatique" en Syrie, a encore déploré Jean-Marc Ayrault, "car le régime, malgré ses déclarations, choisit jour après jour de continuer à attaquer son propre peuple". " Il n'y a plus de cessez-le-feu , il faut le dire, a-t-il martelé. Il y a des tirs et des bombardements quotidiens avec des barils de dynamite qui vont directement sur les civils".
Dans la nuit de jeudi à vendredi, neuf camions avaient pu décharger "une aide alimentaire, dont des aliments secs et des sacs de farine, de l'aide non alimentaire ainsi que de l'aide médicale", a affirmé Tammam Mehrez, directeur des opérations du Croissant-Rouge syrien. Mais ce responsable a indiqué que les vivres suffisaient "pour un mois".
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