Corruption : les enquêteurs vont demander l'arrestation de l'ex-présidente sud-coréenne

Publié le 27 mars 2017 à 5h50, mis à jour le 27 mars 2017 à 8h03
Corruption : les enquêteurs vont demander l'arrestation de l'ex-présidente sud-coréenne

PRISON - Les enquêteurs sud-coréens travaillant sur le scandale de corruption qui a entraîné la destitution de la présidente Park Geun-Hye ont annoncé lundi qu'ils allaient demander son arrestation.

Le retentissant scandale de corruption ayant entraîné la destitution de la présidente Park Geun-Hye vient de prendre un nouveau virage, avec l'annonce par les enquêteurs d'une demande d'arrestation la concernant. Une décision prise moins d'une semaine après sa longue audition.

Avant sa destitution, Park Geun-Hye, 65 ans, a pendant des mois échappé aux poursuites grâce à son immunité présidentielle, avant d'être finalement destituée le 10 mars. Après l'avoir entendue mardi dernier pendant 14 heures, les enquêteurs ont "estimé qu'il était conforme au droit et aux principes de demander son arrestation", ont-ils indiqué dans un communiqué.

Beaucoup de preuves ont été rassemblées, mais l'accusé rejette les accusations et il y a un risque de destruction de preuves
Les enquêteurs

L'ex-présidente est soupçonnée de nombreux délits, et notamment d'avoir été la complice de sa confidente Choi Soon-Sil, jugée pour avoir utilisé ses relations pour extorquer des dizaines de millions de dollars aux conglomérats sud-coréens. "L'accusée a abusé de ses énormes pouvoirs et de son statut de présidente pour recevoir des pots-de-vins des entreprises, ou pour violer les principes de la liberté de gestion des entreprises, et a fait fuiter des informations confidentielles importantes sur des affaires d'Etat", ont annoncé les enquêteurs. "Beaucoup de preuves ont été rassemblées, mais l'accusé rejette les accusations et il y a un risque de destruction de preuves."

Choi Soon-Sil, l'amie de 40 ans de Park Geun-Hye au coeur du scandale, est elle-même détenue et ce serait "contraire aux principes d'équité" si l'ex-présidente n'était pas elle-même arrêtée, poursuivent les enquêteurs.

L'héritier de Samsung déjà inculpé

Choi Soon-Sil est accusée de s'être servie de son influence sur la présidente pour contraindre divers conglomérats, dont le mastodonte Samsung, à verser près de 70 millions de dollars à deux fondations sous son contrôle. Il est aussi reproché à l'ancienne présidente d'avoir accordé des faveurs politiques aux capitaines d'industrie qui s'étaient montrés généreux avec Mme Choi, parmi lesquels Lee Jae-Yong, l'héritier de Samsung. M. Lee a été placé en détention provisoire et inculpé.

Le communiqué ne précise pas si ces derniers ont d'ores et déjà demandé un mandat d'arrêt au tribunal du district central de Séoul.


La rédaction de TF1info avec AFP

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