Visite d'Emmanuel Macron au Liban : le président Michel Aoun demande que le pays devienne un "Etat laïc"

Publié le 31 août 2020 à 9h11
Emmanuel Macron et son homologue libanais Michel Aoun, en 2008, lors d'un sommet en Arménie.
Emmanuel Macron et son homologue libanais Michel Aoun, en 2008, lors d'un sommet en Arménie. - Source : LUDOVIC MARIN / AFP

DIPLOMATIE - Alors qu'Emmanuel Macron arrive au Liban ce lundi pour proposer un nouveau "pacte politique", le président libanais, Michel Aoun se dit prêt à faire du Liban un "Etat laïc".

"Le temps du changement" est venu pour le président libanais. Dimanche, le chef de l'Etat libanais Michel Aoun, a appelé à proclamer le Liban comme un "Etat Laïc". Cette annonce intervient la veille de la visite du chef de l'Etat français Emmanuel Macron qui presse pour la réforme du système confessionnel.

"Parce que je suis convaincu que seul un Etat laïc est capable de protéger le pluralisme, de le préserver en le transformant en unité réelle, je demande que le Liban soit déclaré Etat laïc", a déclaré Michel Aoun dans un discours à l'occasion du centenaire du Liban. Le président s'est engagé à "appeler au dialogue les autorités religieuses et les dirigeants politiques afin d'arriver à une formule acceptable par tous et pouvant être mise en place à travers des amendements constitutionnels appropriés"

Macron de retour à Beyrouth

Face à la contestation grandissante dans le pays, le chef de l'Etat a reconnu que "la jeunesse libanaise appelle au changement", ajoutant que "le moment est venu" de modifier le système politique.

Emmanuel Macron, qui a été le premier chef d'Etat à se rendre au Liban après l'explosion meurtrière au port de Beyrouth le 4 août dernier et qui se rend de nouveau sur place ce lundi, a pressé les dirigeants politiques libanais d'entreprendre des réformes politiques vitales. Il avait évoqué vendredi les "contraintes d'un système confessionnel" qui ont conduit "à une situation où il n'y a quasiment plus de renouvellement (politique) et où il y a quasiment une impossibilité de mener des réformes".

Le chef du puissant Hezbollah pro-iranien Hassan Nasrallah, allié au parti présidentiel, a de son côté annoncé dimanche que sa formation était disposée à discuter d'un nouveau "pacte politique" au Liban, où les différentes communautés religieuses se répartissent le pouvoir. Michel Aoun a reconnu que le système confessionnel "est devenu un obstacle à tout développement (..), à toute réforme et à toute lutte contre la corruption" et qu'il est même "générateur de conflits".

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La rédaction de TF1info

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