Nouvelle maison de l'horreur en Californie : des enfants "frappés, étranglés, mordus, soumis à la torture"

Publié le 17 mai 2018 à 11h46
Nouvelle maison de l'horreur en Californie : des  enfants "frappés, étranglés, mordus, soumis à la torture"

NÉGLIGENCE - Un couple californien a été arrêté à Fairfield, au nord de San Francisco, en mars dernier, pour des faits de négligence et d'abus sur enfants. D'abord relâchée sous caution, la mère a été incarcérée mercredi. Dix enfants avaient été retrouvés dans sa maison dans des conditions terribles.

La "nouvelle maison de l'horreur". C'est le nom qu'a donné la presse américaine à cette demeure plutôt cossue d'un lotissement de Fairfield, dans la banlieue nord de San Francisco, en Californie. Un surnom en souvenir d'une précédente affaire, au sud-est de Los Angeles cette fois, où avaient été retrouvés treize frères et sœurs attachés et affamés. 

Ce nouveau dossier présente en effet quelques similitudes. Il est porté aux yeux du grand public le 31 mars dernier. Ina Rogers, 31 ans, appelle la police, inquiète après la disparition d'un de ses enfants. Le jeune garçon est retrouvé dans la journée, mais en le ramenant chez lui, les forces de l'ordre n'en reviennent pas du spectacle qui s'étale devant leurs yeux.

Des conditions "épouvantables et dangereuses"

L'intérieur de cette maison, d'apparence proprette, est un véritable cloaque. Les photos qui sont parues dans la presse depuis montrent des chambres sans dessus dessous, une salle de bain dont le sol est recouvert de déjections humaines et animales. Sur place, neuf autres enfants, âgés de 4 mois à 12 ans, sont retrouvés : ils dorment tous dans la même chambre et vivent dans "des conditions épouvantables et dangereuses" selon la police locale. Ina Rogers, âgée de 30 ans, et son mari Jonathan Allen, 29 ans, sont aussitôt interpellés, leurs enfants placés et une enquête ouverte. 

"De manière continue, les enfants étaient frappés, étranglés, mordus, visés avec des armes telles que des arbalètes et des pistolets à air comprimé, frappés avec des armes telles que des bâtons et des battes de baseball, soumis à la torture du 'waterboarding' (simulation de noyade)", selon l'acte d'accusation établi par le parquet que l'AFP a pu consulter. Certains ont également été brûlés avec de l'eau bouillante, selon la même source.

J'essaie d'être une bonne mère
Ina Rogers

La mère de famille, initialement été inculpée d'un seul chef d'accusation mineur, fait maintenant face à neuf chefs d'accusation de maltraitance d'enfants, qui correspondent à des crimes. Elle a été placée en détention mercredi, et sa caution portée à 495.000 dollars.

Devant sa maison, lundi, elle avait réfuté les accusations portées sur elle-même et son mari et déclare à la presse : "J'essaie d'être une bonne mère. Mon mari a beaucoup de tatouages, il peut faire peur et c'est pour ça qu'on le juge si facilement, mais c'est une personne formidable, je suis une maman formidable et je ne vais pas laisser ceci nous séparer, je ne cesserai pas de me battre."

De son côté, Jonathan Allen a plaidé le 14 mai non coupable de tous les chefs d'accusation, dont sept pour torture et neuf pour sévices sur enfants et mises en danger de mineurs. Le tribunal a fixé sa caution à 5,2 millions d'euros, il reste pour l'heure derrière les barreaux.  Le 25 mai prochain aura lieu une audience préliminaire. En interview depuis le parloir de la prison à KTVU, il assure : "Je veux dire à mes enfants que je les aime et que ça va passer. Ils doivent dire tout cela parce qu'on leur lave le cerveau (...) Je ne suis pas un animal, je ne suis pas un bourreau, je ne suis pas un monstre." 


La rédaction de TF1info

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