Mali : 49 soldats tués dans une attaque revendiquée par Daech

AFRIQUE - Une attaque "terroriste" contre un camp militaire, vendredi 1er novembre, près de la frontière avec le Niger, a fait 49 morts. L'assaut a été revendiqué ce samedi par le groupe Etat islamique.
"Ce qui s'est passé à Boulkessy pourrait malheureusement survenir encore" : mi-octobre, Ibrahim Boubacar Keïta ne se faisait guère d'illusions sur la situation sécuritaire au Mali, après l'attaque dans cette ville du centre qui avait couté la vie à une quarantaine de soldats. Deux semaines plus tard, les mots du président malien sont devenus une réalité : 49 soldat sont morts vendredi dans une nouvelle attaque terroriste. Cette dernière a été revendiquée par le groupe Etat islamique.
L'assaut des djihadistes s'est déroulé à l'heure du déjeuner à Indelimane, près du Niger. Des véhicules de l'armée ont été détruits, d'autres emportés", a déclaré un officier de l'armée malienne. Une vingtaine de rescapés ont été retrouvés, a ajouté ce samedi l'armée malienne qui a aussi fait état de "trois blessés et de dégâts matériels".
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"Nos moyens deviennent limités"
"Des soldats du califat ont attaqué une base militaire où sont stationnés des éléments de l'armée malienne apostate dans le village d'Indelimane, dans la région de Ménaka", a indiqué Daech samedi dans un communiqué signé "Province Afrique de l'Ouest", publié sur ses chaînes du réseau social Telegram.
cette nouvelle attaque sonne comme un camouflet pour le pouvoir malien. Ce dernier semble en effet impuissant depuis 2012 et les insurrections à répétition des indépendantistes, des salafistes et des djihadistes. Certes, ces derniers en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013 - à l'initiative de la France - d'une intervention militaire. Mais la présence française demeure, car les violences ont non seulement persisté mais se sont propagées du nord vers le centre et le sud du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles se mêlent souvent à des conflits intercommunautaires, et on fait des centaines de morts.
S'il se veut rassurant et prêche l'unité nationale derrière son armée, le gouvernement a prolongé en octobre l'état d'urgence, instauré depuis 2015. Le président Ibrahim Boubacar Keïta l'a reconnu lui-même : "nos moyens deviennent limités". L'impuissance du pouvoir politique influe par ailleurs sur le contexte social, car les Maliens manifestent de plus en plus contre la présence des forces française et onusienne. Une cinquantaine de conteneurs de l'ONU ont été pillés en octobre.
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