L'opération Barkhane prendra fin début 2022, annonce Emmanuel Macron

M.L.
Publié le 14 juillet 2021 à 6h17
Un soldat français engagé dans l'opération Barkhane, le 12 novembre 2019 au nord du Burkina Faso.
Un soldat français engagé dans l'opération Barkhane, le 12 novembre 2019 au nord du Burkina Faso. - Source : MICHELE CATTANI / AFP

ANTITERRORISME - La fin de l'opération Barkhane au Sahel devrait intervenir d'ici le "premier trimestre 2022", a annoncé ce mercredi Emmanuel Macron, quelques jours après une réunion avec les pays concernés.

Dans le sillage de la fin de Barkhane annoncée en juin dernier, Emmanuel Macron a apporté des précisions, ce mardi 13 juillet, sur le processus qui doit mettre un terme à l’opération antidjihadiste menée par la France au Sahel. Celle-ci devrait donc être achevée "au premier trimestre 2022", a déclaré le président de la République au cours de la traditionnelle allocution aux armées avant le défilé de la Fête nationale. "Nous ne nous désengageons pas", a-t-il toutefois rappelé, en écho à ses précédentes déclarations.

Vendredi, à l’issue d’un sommet avec le G5 Sahel, le chef de l’Etat avait déjà officialisé une réduction progression de la présence armée tricolore. Les effectifs mobilisés dans cette vaste région de l’Afrique devront passer de 5.100 soldats à 2.500 ou 3.000 "à terme". Le processus de fermetures de bases dans le nord du Mali serait initié au "second semestre de l’année 2021", tandis que ce calendrier prévoit que les emprises de Kidal, Tessalit et Tombouctou soient closes "d’ici le début de l’année 2022".

Après huit ans d’engagement massif et 50 morts au combat, la présence tricolore sur le territoire s’apprête donc à prendre une nouvelle forme, mais Emmanuel Macron a tenu, dans son discours, à saluer l’action militaire engagée. "C'est l'armée française et l'opération Barkhane qui ont empêché, ces dernières années, la constitution d'un califat territorial au Sahel", a-t-il assuré. "Sans nos armées, tout ou partie de cette région serait tombée dans la main du djihadisme et du terrorisme avec un état terroriste dûment organisé."

La force Barkhane, qui a pris le relais en 2014 de Serval, doit laisser à place des missions centrées sur le contre-terrorisme et l’appui aux armées locales. Celles-ci seront notamment menées au sein des troupes européennes de la task force Takuba. Le tout nouveau groupement de forces spéciales doit d’ailleurs faire son apparition ce mercredi parmi les troupes invitées à arpenter les Champs-Elysées. 


M.L.

Tout
TF1 Info