Mali : une femme tuée par l'armée française lors d'une poursuite

Maxence GEVIN avec AFP
Publié le 19 octobre 2021 à 18h40
Véhicule de l'armée française dans la région de Gossi, au Mali.
Véhicule de l'armée française dans la région de Gossi, au Mali. - Source : Daphné BENOIT / AFP

INTERNATIONAL - L'état-major français a annoncé mardi qu'une femme avait été tuée par des militaires français dans le nord du Mali. Cet accrochage est survenu lors de la poursuite de deux personnes qui venaient d'abandonner une moto transportant une arme et des munitions.

Une femme est décédée mardi dans la région de Gossi, dans le nord du Mali, lors d'une opération menée par des militaires français. Selon un communiqué de l'état-major, "deux individus à moto" ont été repérés lors d'une mission de reconnaissance franco-malienne "dans une zone où des éléments d'un groupe armé terroriste avaient été détectés à l'est de Gossi". "À la vue des soldats français et maliens, les deux individus ont abandonné la moto" et se sont enfuis vers un sous-bois, laissant derrière eux - près du véhicule - un "fusil d'assaut abandonné, des munitions et un sac militaire"

Dans la foulée, les soldats ont alors engagé la poursuite de l'une de ces personnes suspectes. "Quatre tirs de sommation" ont alors été effectués pour la forcer à s'arrêter, explique l'état-major. Soudainement, "l'individu s'est retourné vivement vers les soldats qui ont appliqué un tir de neutralisation". Après celui-ci, ils ont découvert qu’il s'agissait d’une femme, soupçonnée d'appartenir à l'équipage en fuite de la moto. "Des habitants du village le plus proche sont appelés pour préciser l'identité de cette personne" mais "aucun ne la connaît", indique l'armée, qui précise que le corps a été enterré sur place.

Une enquête ouverte

Après cet accrochage, une enquête de commandement a été initiée "pour préciser le déroulement exact des faits et disposer d'un éclairage complet sur cette action de combat", apprend-on dans le communiqué.

Cette annonce intervient parallèlement à des rumeurs sur les réseaux sociaux accusant la force française Barkhane d'avoir tué lundi une jeune fille de 13 ans lors d'un raid aérien dans la commune de N'Tillit, au sud-ouest de Gao. Ces affirmations ont été fermement démenties par les autorités, selon lesquelles "aucun aéronef" ne figurait dans la zone ce jour-là et "aucune action de Barkhane" n'avait non plus été engagée.


Maxence GEVIN avec AFP

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