Méditerranée : plus de 600 migrants morts en un mois, les ONG dénoncent les "blocages" de leurs bateaux

Publié le 12 juillet 2018 à 17h24
Méditerranée : plus de 600 migrants morts en un mois, les ONG dénoncent les "blocages" de leurs bateaux

MIGRANTS - Médecins sans frontières et SOS Méditerranée indiquent jeudi que plus de 600 personnes sont mortes en Méditerranée ces 4 dernières semaines. Les deux associations dénoncent les "blocages" des navires de sauvetage des ONG par les Etats européens.

Plus de 600 migrants se sont noyés en mer Méditerranée en un mois, indiquent jeudi les deux ONG Médecins sans frontières et SOS Méditerranée. "Les gouvernements européens sont pleinement conscients des niveaux alarmants de violence et d'exploitation subis par les réfugiés, les demandeurs d'asile et les migrants en Libye, mais sont déterminés à empêcher les personnes d'atteindre l'Europe à tout prix", affirment les deux organisations dans un communiqué.

"Ces tragédies se sont produites car il n'y avait plus de bateaux de sauvetage d'organisations non gouvernementales actives en Méditerranée centrale", poursuivent les ONG, qui estiment que "l'Europe porte la responsabilité de ces morts". Médecins sans frontières et SOS Méditerranée indiquent que ces 600 morts représentent la moitié du nombre total de victimes depuis le début de l'année en Méditerranée.

VIDÉO - Sans les migrants, l'Europe se dépeupleSource : La matinale
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Une déclaration qui intervient alors que les ministres de l'Intérieur des pays de l'UE se réunissent ce jeudi à Innsbruck, en Autriche, pour leur première réunion sous la présidence autrichienne de l'UE, afin de trouver les moyens d'empêcher les arrivées de migrants sur les côtes européennes. Il y a un mois, le vice-Premier ministre italien, Matteo Salvini, avait décidé d'interdire l'accès aux ports italiens aux ONG qui portent secours aux migrants en Méditerranée.

Les 78 réfugiés de l'Aquarius arrivés ce jeudi en France

Ce jeudi également, 78 réfugiés débarqués de l'Aquarius sont arrivés en France. Le sort de ce navire, qui avait secouru en juin 630 migrants, avant d'être refusé par l'Italie et Malte, avait suscité une controverse sur la politique migratoire européenne. Paris, qui n'avait pas proposé d'accueillir le bateau, s'était engagé en revanche à accueillir ces 78 migrants. Début juillet, 52 réfugiés du Lifeline, un autre navire humanitaire qui avait secouru 233 migrants avant d'être accueilli par Malte, sont également arrivés en France.

Médecins sans frontières et SOS Méditerranée critiquent la nouvelle stratégie des pays européens qui, lors de leur sommet des 28 et 29 juin, avaient appelé à créer des "plateformes de débarquements" de migrants en dehors de l'UE, et appelé les ONG à "ne pas entraver les opérations des garde-côtes libyens". Pour les deux organisations, "les personnes secourues dans les eaux internationales de la Méditerranée ne doivent pas être renvoyées en Libye mais doivent être conduites dans un port sûr conformément au droit international et maritime". 


La rédaction de TF1info

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