Michaël Blanc, libre, devra rester en Indonésie jusqu'en... 2017

Publié le 19 janvier 2014 à 13h39
Michaël Blanc, libre, devra rester en Indonésie jusqu'en... 2017

INDONESIE – Michaël Blanc sortira de prison d'ici quelques jours, ont annoncé les autorités indonésiennes. Condamné à 20 ans pour trafic de stupéfiants, il va pouvoir bénéficier d'une libération conditionnelle mais ne pourra pas quitter l'archipel avant la fin de sa peine, le 21 juillet 2017.

Certes, l'annonce dans la nuit de samedi à dimanche de la libération imminente de Michaël Blanc, emprisonné en Indonésie depuis 14 ans pour trafic de stupéfiants, est une bonne nouvelle. Le Français, dont le cas avait été largement médiatisé au début des années 2000, notamment par Thierry Ardisson, devrait sortir de prison d'ici quelques jours, après l'approbation de son dossier par le ministère de la Justice indonésien. Il avait été arrêté au lendemain de Noël 1999 à l'aéroport de Bali avec 3,8 kilos de haschich cachés dans deux bouteilles de plongée, mais avait toujours clamé son innocence.

"Je ne m'imagine pas qu'ils puissent revenir là-dessus mais nous avons eu tellement de hauts et de bas", a déclaré, prudente, sa mère, Hélène Le Touzey, qui vit dans l'archipel depuis l'incarcération de son fils. "La fin d'une épreuve", pour cette mère courage mais aussi le début d'une autre : son fils aura l'obligation de rester dans le pays encore trois longues années.

Libérable depuis deux ans

Son cauchemar ne devrait en effet se terminer que le 21 juillet 2017, date de la fin de sa peine, en l'absence de convention de transfèrement entre la France et l'Indonésie. Le Français, peut toutefois s'estimer heureux de ce dernier jugement, au vu des textes de loi indonésiens. D'une part, parce que la peine de mort avait été réclamée lors de son procès, la justice étant particulièrement intransigeante avec les affaires de drogues.

D'autre part, parce que la loi, à l'image de la bureaucratie du pays, est kafkaïenne. Comme tout détenu indonésien qui a effectué les deux tiers de sa peine, le Français était libérable depuis février 2012. Sauf que l'immigration refuse d'accorder un titre de séjour à un étranger en liberté conditionnelle. En conséquence de quoi il est resté derrière les barreaux jusqu'à ce jour, à l'image d'une autre détenue australienne, Schapelle Corby , condamnée pour trafic de marijuana et libérable depuis longtemps également.


La rédaction de TF1info

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