Mobilisation générale contre Ebola

Publié le 4 septembre 2014 à 18h53
Mobilisation générale contre Ebola

EPIDEMIE – Alors que le virus Ebola a déjà tué 1900 personnes sur 3500 cas, la communauté internationale se mobilise pour trouver des moyens d'enrayer l'épidémie. L'OMS a annoncé jeudi vouloir développer huit traitements et deux vaccins expérimentaux.

Face à l'ampleur de l'épidémie, les institutions se mobilisent contre le virus Ebola. Alors que l'Union africaine a annoncé une réunion d'urgence pour définir une stratégie à l'échelle du continent, l'OMS propose, en plus des mesures de précaution, huit traitements et deux vaccins expérimentaux à développer au plus vite.

C'est en effet lors d'un huis clos entre 200 experts réunis à Genève jeudi et vendredi que l'OMS a décidé d'accélérer cette nouvelle initiative d'analyser les "possibilités de production et d'utilisation". "Aucun (des huit vaccins, ndlr) n'a été cliniquement prouvé", d'après le document de travail publié par l'OMS, qui précise que malgré les "mesures exceptionnelles maintenant mises en place pour accélérer le rythme des essais cliniques", "les nouveaux traitements et vaccins ne pourront pas être disponibles pour un usage généralisé avant la fin 2014".

"Seules des petites quantités seront disponibles"

L'organisation a toutefois précisé que "d'ici là, seules de petites quantités pouvant aller jusqu'à quelques doses/traitements seront disponibles", soulignant que le développement et l'évaluation clinique de ces traitements prendraient "jusqu'à 10 ans dans des circonstances normales". "Augmenter la production de n'importe quel médicament ou vaccin prend des mois ou des années parce que pour respecter toutes les étapes et le processus de production il faut du temps, ce n'est pas instantané", a expliqué une porte-parole de l'OMS, Fadela Chaïb.

Parmi ces traitements expérimentaux, l'OMS propose le fameux sérum Zmapp, qui avait été administré aux deux humanitaires Américains contaminés par le virus et finalement sauvés. Sauf que depuis, le virus a été administré à 5 autres patients dont deux ont succombé. "Malgré la gravité de l'épidémie, on ne peut pas passer de l'essai sur quelques macaques (du Zmapp), où l'efficacité n'a été que de 43 %, à des essais généralisés sur des populations", s'indigne ainsi le docteur Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Tenon, contacté par francetv info . Mais la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, alerte sur la situation dramatique qui touche l'Afrique de l'Ouest. Plus de 1.900 morts sont à déplorer depuis le début de l'épidémie.


La rédaction de TF1info

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