RÉACTION - L'ex-président des Etats-Unis a salué la prise de conscience chez les manifestants américains. Un "changement de mentalité" qui pourrait selon lui déboucher sur des réformes en profondeur à l'échelle nationale.
Dans un climat social particulièrement tendu après la mort de George Floyd, Barack Obama multiplie les interventions médiatiques. Alors que les mouvements de contestation ont pris une ampleur nationale depuis plusieurs jours, il a approuvé la prise de conscience qui semble se produire aux Etats-Unis lors d'une visioconférence avec des militants et s'est félicité du "changement de mentalité en cours" observé chez les Américains, manifestant contre le racisme et les violences policières. Il a aussi évoqué une prise de "conscience du fait que nous pouvons faire mieux" tout en appelant à se "saisir de ce moment qui vient d'être créé en tant que société, que pays, et d'utiliser cela pour avoir enfin un impact". Obama espère une coopération entre les individus pour "changer l'Amérique" et l'aider à se conformer à ses valeurs.
Parallèlement, le premier président noir de l'histoire américaine a aussi appelé les autorités étatiques et locales à revoir leur politique sur l'usage de la force : "J'exhorte chaque maire dans ce pays à revoir ses politiques en matière d'usage de la force avec des membres de leur communauté et à s'engager à rendre des comptes sur les réformes promises". Il se place ainsi en opposition manifeste avec la position de fermeté extrême de son successeur Donald Trump depuis le début des contestations. Il les a d'ailleurs légitimés et souligné que les manifestations actuelles peignaient "un tableau de l'Amérique beaucoup plus représentatif" que les mouvements pour les droits civiques des années 1960.
Le démocrate de 58 ans n'a pas non plus oublié de mentionner les jeunes qui ont répondu présent et pourraient constituer la clé pour des changements dans le futur. Il s'est également exprimé en direction des jeunes noirs, trop souvent témoins ou victimes de violences selon lui : "Je veux que vous sachiez que vous comptez. Je veux que vous sachiez que vos vies comptent, vos rêves comptent".