PRÉCAUTIONS - Face aux manifestations incessantes à Washington, la Maison-Blanche s'est barricadée toute cette semaine avec des grillages et des barrières afin de renforcer la protection autour du domaine présidentiel avant ce week-end.
Depuis la mort de George Floyd le 25 mai à Minneapolis, lors d'une interpellation par un policier blanc, des manifestations ont lieu quotidiennement aux Etats-Unis, y compris devant la Maison-Blanche à Washington et elles risquent de s'intensifier ce week-end.
Face à la colère grandissante du peuple, la résidence du chef d'Etat américain redouble de précautions, ayant hissé des barrières ce jeudi, comme l'a observé la journaliste Betsy Klein de CNN, après que des travailleurs ont érigé un périmètre de hauts grillages autour du domaine ce lundi. Soit la 17e rue, de Pennsylvania Avenue à Constitution Avenue, ainsi que le parc Lafayette.
Dans son article, la journaliste américaine voit clairement un "signe de problèmes de sécurité avant les manifestations encore plus fortes prévues ce week-end", partageant sur Twitter une vidéo pour le moins édifiante...
More fencing going up around the White House complex early this morning pic.twitter.com/VLBRnx1lgz — Betsy Klein (@betsy_klein) June 4, 2020
La Maison-Blanche sous haute tension
Impossible de nier le climat anxiogène régnant autour de la Maison-Blanche amplifiée par les photos et les vidéos qui parviennent sur les réseaux sociaux. C'est la suite logique d'une escalade.
Selon plusieurs médias américains, le président américain avait été mis à l’abri vendredi pendant les manifestations se déroulant devant la Maison-Blanche même si, dans une interview donnée à Fox New Radio mercredi, il a nié avoir été escorté dans un bunker sécurisé en raison des manifestations à l'extérieur de la Maison Blanche.
Pourtant, d'après plusieurs sources citées par CNN, Melania Trump et Barron, le fils du couple présidentiel, auraient bien été escortés vers ledit bunker.
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Lundi, plusieurs centaines de personnes, réunies devant la Maison Blanche pour protester contre la mort de l'Afro-Américain George Floyd aux mains de la police, ont été dispersées à coups de gaz lacrymogènes alors que Donald Trump s'exprimait. La manifestation était alors pacifique et le couvre-feu n'était pas encore entré en vigueur dans la capitale.
L'objectif était de libérer le champ vers l'église Saint John, bâtiment emblématique tout proche, qui avait été dégradée dimanche soir par des casseurs. Le président s'y est rendu à pied juste après son allocution, entouré de membres de son cabinet, pour s'y faire photographier, une bible en main.
Face aux manifestants, Donald Trump avait adopté un ton martial : "Si une ville ou un État (fédéré, NDLR) refuse de prendre les décisions nécessaires pour défendre la vie et les biens de ses résidents, je déploierai l’armée américaine pour régler rapidement le problème à leur place", avait-il lancé depuis les jardins de la Maison-Blanche. Le secrétaire à la défense américain Mark Esper s’est néanmoins opposé à l’idée de déployer l’armée sur le territoire américain.