Naufrage du ferry : un "meurtre", pour la présidente de Corée du Sud

Publié le 21 avril 2014 à 9h48
Naufrage du ferry : un "meurtre", pour la présidente de Corée du Sud

ASIE - Alors que les secours s'activent toujours pour retrouver les corps des victimes du naufrage du ferry au large des côtes de Corée du Sud, les polémiques ne cessent d'enfler. La présidente du pays a comparé lundi les actes du capitaine à "un meurtre".

"Un meurtre". C'est ce terme qu'a choisi la présidente de Corée du Sud, Park Geun-Hye, lundi pour qualifier les actes du capitaine et de l'équipage du ferry qui a sombré la semaine dernière avec des centaines de personnes à bord.

"Les actes du capitaine et de certains membres de l'équipage sont totalement incompréhensibles, inacceptables et équivalents à un meurtre", a déclaré la chef d'Etat lors d'une réunion avec de hauts responsables politiques. "Non seulement moi, mais tous les Sud-Coréens, avons le cœur brisé, sous le choc, et rempli de colère", a ajouté la présidente, qui avait fait face à des proches de disparus dévorés de douleur et d'indignation, lors d'une rencontre tendue la semaine dernière.

Le capitaine a "abandonné" les passagers

Face au terrible bilan meurtrier de cette catastrophe, la colère contre le gouvernement et l'équipage du bateau ne cesse d'enfler. Les familles des morts (59 selon le dernier bilan) et disparus (243) critiquent vertement la réaction du gouvernement et des autorités. Ils estiment notamment que les secours ont été trop lents à entrer dans le ferry, entièrement submergé.

Après l'interrogatoire du capitaine et l'examen des enregistrements radios , force est de constater que certains éléments accablent l'équipage. Selon les témoignages des rescapés, après que le ferry s'est immobilisé suite à un choc, les passagers ont reçu la consigne de ne pas bouger, pendant plus de 40 minutes.

Pour la présidente de Corée du Sud, une évidence s'impose : le capitaine Lee Joon-Seok, 59 ans et des années d'expérience, a retardé bien trop longtemps l'évacuation du ferry, avant "d'abandonner" les passagers en quittant le bateau, alors que des centaines étaient encore à bord, piégés. "Ça dépasse complètement l'imagination, d'un point de vue légal et moral", a-t-elle déploré. "Les bateaux de secours n'étaient pas arrivés. Il n'y avait pas non plus de bateaux de pêche, ou d'autres embarcations pour aider", s'est défendu le capitaine pour justifier sa décision de ne pas évacuer les passagers. Arrêté par la police samedi, Lee Joon-Seok devra désormais s'expliquer devant la justice.


La rédaction de TF1info

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