Nouveau scandale Volkswagen : après le diesel, au tour de l'essence

Publié le 4 novembre 2015 à 17h59
Nouveau scandale Volkswagen : après le diesel, au tour de l'essence

ALLEMAGNE – Volkswagen doit faire face à de nouvelles révélations de tricherie concernant les émissions polluantes de ses véhicules. Sur 800.000 voitures concernées par ce nouveau volet du scandale, 98.000 sont des motorisations essence.

Le chiffre provient directement du ministre allemand des Transports. Devant les parlementaires allemands mercredi, au cours d'une séance consacrée au scandale Volkswagen, Alexander Dobrindt a indiqué que 98.000 des 800.000 moteurs concernés par les nouvelles révélations sur les rejets polluants de ses véhicules étaient des moteurs essence.

Quelques semaines après le scandale du logiciel installé sur 11 millions de véhicules pour tromper les tests antipollution, le géant automobile allemand doit gérer de nouvelles révélations de tromperie. Le groupe a en effet reconnu que les émissions de CO2 – déterminantes dans le réchauffement climatique – de certains véhicules de marque VW, Skoda, Audi et Seat étaient plus élevées que celles annoncées par le constructeur.

Une tricherie à 2 milliards d'euros

Selon le quotidien allemand FAZ , la Golf Blue Motion, par exemple, émettrait plus de 100 grammes de CO2 par kilomètre, au lieu de 90 g/km, la norme européenne fixant le rejet maximum à 130 g/km. Si les soupçons autour de l'écart entre rejets affichés et réels animent experts et ONG depuis déjà un certain temps, ce second volet du scandale Volkswagen intervient au plus mauvais moment pour la firme qui tentait de reconquérir la confiance des clients, du marché et des politiques allemands. A la bourse de Francfort ce mercredi, le titre du groupe dévissait de plus 8% en début d'après-midi après avoir effacé 40% de capitalisation boursière depuis le début du scandale en septembre dernier.

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Côté politique, le ministre allemand n'a pas épargné le fleuron de l'automobile allemande, affirmant que Volkswagen devait assumer ses responsabilités et, entre autres, rembourser l'Etat pour un manque à gagner fiscal induit par la tricherie du constructeur. En termes financiers, Volkswagen estime d'ores et déjà à 2 milliards d'euros le coût de ce nouveau dossier qui va générer une nouvelle campagne de rappels des véhicules concernés. A moins que l'ampleur de la tromperie ne dépasse en réalité les 800.000 voitures annoncées. On se rappelle en effet qu'au début du scandale sur le logiciel de trucage, Volkswagen avait annoncé le chiffre de 482.000 véhicules concernés, contre 11 millions aujourd'hui révélés.

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La rédaction de TF1info

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