Orlando : Omar Mateen, homophobe, "instable" et repéré par le FBI

Publié le 13 juin 2016 à 8h19
Orlando : Omar Mateen, homophobe, "instable" et repéré par le FBI

DRAME - L'auteur de la fusillade qui a tué au moins 50 personnes dans une discothèque d'Orlando, en Floride, est mort. Il a été identifié comme étant Omar Saddiqui Mateen, un Américain d'origine afghane âgé de 29 ans. Il avait été interrogé par le FBI.

Une fusillade a éclaté dans une boîte de nuit gay à Orlando, en Floride, sur la côte est des Etats-Unis, dans la nuit de samedi à dimanche. Après intervention, la police a annoncé que le tireur présent à l'intérieur du club était mort. Au moins 50 personnes ont été tuées et 53 autres blessées. C'est la pire fusillade de masse de l'histoire des Etats-Unis.

EN SAVOIR + >> EN DIRECT - Les dernières informations sur la tuerie d'Orlando

Le FBI a ouvert une enquête pour acte de terrorisme. L'homme qui a ouvert le feu et qui pourrait avoir des "sympathies" pour la mouvance islamiste, selon le FBI, avait auparavant pris en otage des clients de la discothèque lorsque des troupes d'élite du SWAT ont donné l'assaut. Il a été abattu.  Une source aux renseignements a expliqué à CBS News  que la piste du terrorisme islamiste était envisagée compte tenu du mode opératoire, proche de celui des attaques de Paris et Bruxelles.

EN SAVOIR + >> Tuerie dans un club gay d'Orlando : 50 morts, Daech revendique la fusillade

Selon le chef de la police d'Orlando, John Mina, le tireur était lourdement armé. Fusil d'assaut, arme de poing et un dispositif, en cours d'analyse, qui était sur lui et qui aurait pu représenter une menace. Un chien policier a retrouvé des explosifs dans la voiture du suspect, a déclaré une source judiciaire à CNN . Selon la police, l'homme était organisé et préparé pour commettre cette tuerie.

Un agent de sécurité

Le tireur a été identifié comme étant Omar Saddiqui Mateen, un Américain d'origine afghane âgé de 29 ans qui vivait à environ 200 kilomètres au sud-est d'Orlando, dans la ville de Port Saint Lucie, et marié depuis 2009.

Né à New York en 1986, le jeune homme déménage par la suite avec sa famille en Floride, où il entreprend des études de droit à l'université d'Etat Indian River. En 2009, il se marie à sa première femme, dont il divorcera en 2011, selon des documents de justice consultés par l'AFP. Il s'était remarié et était père d'un enfant de 3 ans.

Employé d'une grande société de sécurité

Depuis 2007, Omar Mateen travaillait pour la société de sécurité internationale G4S Secure Solutions. Au moment de son embauche, les vérifications d'usage de ses antécédents "n'ont rien révélé de préoccupant", a indiqué la société. Dans un communiqué, elle précise avoir été informé en 2013 que son employé avait été interrogé par le FBI mais que ces investigations n'avaient pas été poursuivies. G4S a notamment souligné ne pas avoir eu connaissance de liens entre Mateen et des activités terroristes, précisant coopérer avec l'ensemble des autorités en charge de l'enquête sur le terroriste présumé.

Le jeune homme était enregistré auprès des autorités comme agent de sécurité et pompier. "Il voulait être policier alors il s'entraînait avec ses amis qui étaient policiers et il avait un permis de port d'arme valide en Floride", a expliqué son ex-femme, Sitora Yusufiy. Il aurait bénéficié d'un entraînement militaire, rapporte The Telegraph. 

Décrit comme homophobe et instable

Selon ses proches, Omar Mateen était impulsif et violent. "Au début, c'était quelqu'un de normal qui tenait à sa famille, adorait plaisanter. Adorait s'amuser. Mais quelques mois après que nous nous soyons mariés, j'ai vu qu'il était instable, bipolaire et qu'il s'énervait sans raison", a témoigné son ex-femme.

"Il était instable mentalement, et malade mentalement", a-t-elle confié aux médias, évoquant aussi le fait que son ex-mari prenait des stéroïdes. "Il était évidemment dérangé, profondément, et traumatisé".

Selon elle, l'homme n'a jamais fait l'apologie du terrorisme, ni n'a montré aucun signe de radicalisation. Le père d'Omar Mateen,  interrogé par NBC News , affirme aussi ne pas avoir été au courant des projets meurtriers de son fils. "Cela n'a rien à voir avec la religion", a-t-il déclaré. Selon lui, son fils est devenu en colère après avoir vu deux hommes s’embrasser à Miami il y a quelques mois.

"Nous étions dans le centre-ville de Miami (...). Et il a vu deux hommes qui s'embrassaient devant les yeux de sa femme et son enfant, et il est devenu très énervé", a-t-il confié à la chaîne NBC.

Interrogé par le FBI

Les propos et comportement violents de l'homme ont été portées aux oreilles du FBI. "Le FBI a eu connaissance de son existence quand il a fait des remarques à ses collègues laissant penser à d'éventuels liens avec des terroristes", a expliqué Ronald Hopper au cours d'une conférence de presse, précisant qu'il avait été interrogé à deux reprises.

Mais l'affaire a été classée sans suite et Omar Mateen a conservé un casier judiciaire vierge. Puis, il avait à nouveau été interrogé pour des liens avec un jihadiste kamikaze américain, Moner Mohammad Abusalha, mort en Syrie. Là encore, sans suite.

Ce nouveau drame est survenu moins de quarante-huit heures après le meurtre par balle, dans cette même ville de Floride, d'une jeune chanteuse américaine . Deux affaires qui ne sont pas liées selon la police.

EN SAVOIR +
>>  25 années de fusillades meurtrières aux Etats-Unis
>> De la fête à l'horreur, les témoins racontent ce qu'il s'est passé au Pulse
>> 
Plus d'une fusillade par jour aux Etats-Unis : comment expliquer cette folle statistique


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info