Ouverture des frontières à 15 pays : où peut-on se rendre pour les vacances et qui peut venir en France ?

Publié le 2 juillet 2020 à 9h55, mis à jour le 2 juillet 2020 à 10h00

Source : JT 13h Semaine

TOURISME - Des voyages en Europe qui seront facilités et des touristes chinois accueillis sous condition mais pas les Américains. Le retour à la normale se fait encore attendre aux frontières. Alors que l'UE rouvre à 15 pays, LCI fait le point sur les destinations et les visiteurs autorisés depuis le 1er juillet.

A l'approche des vacances, deux questions se posent. Celle des touristes français, qui se demandent jusqu'où ils pourront voyager cet été. Mais aussi celle des professionnels du secteur, qui s'inquiètent de ne pas voir venir les touristes de l'étranger. Avec une nouvelle phase qui débute pour les pays de l'espace Schengen qui ont annoncé mardi 30 juin la réouverture de ses frontières à 15 pays, dont la Chine sous condition, mais pas les Etats-Unis, nous avons fait le point sur ce que l'on sait.

Plus d'ouverture en Europe

En Europe, pour commencer, les possibilités de voyages augmentent. Si la grande majorité de nos voisins ont déjà rouvert leurs frontières depuis le 15 juin sans restrictions, comme l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne ou encore la Suisse, d'autres n'accueilleront  les Français que sous certains conditions. C'est le cas de ceux qui dépistent, comme l'Islande ou la Grèce, où cette mesure est nécessaire quand on arrive de certaines zones. Pour ce faire, à partir de demain, tout nouvel arrivant devra remplir 48 heures avant le départ un formulaire indiquant la région de départ et tous les voyages pendant les 15 derniers jours. Un algorithme analysera ensuite ces données et, à l'arrivée sur le territoire, les autorités décideront de la conduite à tenir. Si un dépistage est prescrit, il faudra rester 24 heures dans la ville d'arrivée afin d'en attendre les résultats. Le Royaume-Uni et l'Irlande ont, quant à eux, instauré une quatorzaine obligatoire pour tous, tandis qu'au Danemark, il sera nécessaire de passer au minimum six jours sur place. Une mesure qui ressemble à celle instaurée par la Croatie, où il faudra prouver que vous avez des réservations en arrivant sur le territoire.

Autre nouveauté mise en place au mercredi 1er juillet, la fin de l'isolement pour deux autres pays. Le Portugal, où il sera désormais possible de se rendre en voiture grâce à la réouverture de sa frontière avec l'Espagne, mais aussi l'île de Malte. Attention cependant, cette région restera interdite aux Franciliens, qui devront attendre le 15 juillet. Pour le moment, aucun Français ne pourra se rendre ni en Norvège, au Monténégro ou en Bosnie.

Et en dehors de l'Europe ? Bien connus des touristes, les pays du Maghreb accueillent chaque année plus de 3 millions de voyageurs. S'il devrait être désormais possible de se rendre en Tunisie, destination vers laquelle les vols ont repris ce week-end, il faut cependant présenter à l'arrivée un test PCR négatif récent, soit moins de 72 heures. Il faudra ensuite s'auto-isoler pendant au moins six jours. Des consignes strictes... mais qui laissent la possibilité de se rendre dans le pays. Ce qui n'est pour le moment le cas ni pour le Maroc, toujours incertain, ni pour l'Algérie, où la saison touristique s'annonce mauvaise, les frontières restant fermées tout l'été.

Ailleurs dans le monde, si certaines régions balnéaires d'Egypte, de Turquie et du Mexique devraient voir arriver les Européens, ce ne sera le cas ni des Etats-Unis, du Canada, de la Russie, du Brésil et de l'Asie

Une liste mise à jour toutes les 2 semaines

Si les Français "pourront partir en vacances" cet été dans l'Hexagone, pour reprendre les mots du Premier ministre, quels touristes internationaux seront les bienvenus sur le territoire ? Si les pays de l'UE sont souverains sur le contrôle de leurs frontières, ils se sont mis d'accord ce mardi sur une liste restreinte d'une quinzaine de pays dont les ressortissants seront autorisés à voyager dans l'UE à partir du 1er juillet. Elle permet ainsi de se coordonner en raison de la liberté de circulation au sein de l'espace Schengen. Parmi eux, les 27 ont donné leur feu vert pour le Canada et trois pays du Maghreb, mais aussi l'Australie et la Nouvelle Zélande. En Asie, seuls les ressortissants du Japon, de la Corée du sud et de la Thaïlande pourront venir, tout comme le Canada, l'Uruguay, la Serbie, le Monténégro, le Rwanda et la Géorgie

Le sort des touristes chinois reste quant à lui encore en suspens. Si cette liste inclut également la Chine, l'Europe demande en effet la réciprocité, c'est-à-dire que les frontières soient ouvertes dans les deux sens, ce qui n'est actuellement le cas que de façon limitée. La saison touristique se fera de toute façon sans les Américains et les Russes, ni les Brésiliens. S'ils sont exclus de cette liste, sur laquelle on ne trouve pas non plus l'Inde, la Turquie ou Israël, celle-ci a vocation à être actualisée toutes les deux semaines en fonction de la situation épidémiologique des pays. Les Européens privilégient ainsi les visiteurs venus de pays dont la situation épidémiologique est semblable à celle du continent, à savoir où la pandémie a reflué, voire meilleure. Le taux de nouveaux cas ne doit pas excéder 16 pour 100.000 habitants  sur les 14 derniers jours. 

De quoi faire perdre à la France, grande destination internationale aussi bien prisée pour sa capitale que pour ses plages, plusieurs millions de visiteurs. En tout, c'est entre 10 et 15% de la manne touristique estivale sur laquelle les professionnels du secteur ne pourront pas compter. Charge aux touristes français qui avaient l'habitude de partir à l'étranger de tenter de rattraper une partie de ce manque à gagner.


La rédaction de TF1info

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