Passager violemment débarqué d’un avion : United Airlines passe à la caisse (et devrait faire face à la justice)

INDEMNISATION - Les avocats de l’homme débarqué de force d'un avion United Airlines dimanche à Chicago ont entamé des procédures de justice dans le but vraisemblable de porter plainte contre la compagnie. Celle-ci a annoncé que tous les passagers présents à bord seront indemnisés.
Il ne s’agit pas d’acheter leur silence, mais de calmer leur colère. Dans la tourmente depuis qu’un homme de 69 ans a été débarqué de force de l’un de ses avions dimanche à Chicago (voir la vidéo ci-dessus), la compagnie aérienne United Airlines a fait savoir qu’elle indemniserait l’ensemble des passagers présents à bord lors de l’incident. La compensation, qui équivaudra au prix payé pour le billet, se fera en cash ou en bons d’achat.
Cette annonce intervient après quatre jours de tempête médiatique, au cours de laquelle le directeur général de United, Oscar Munoz, a présenté des excuses publiques (il avait toutefois commencé par dire que le sexagénaire débarqué était "perturbateur et d'agressif"). Mais ces tentatives de mettre fin à la polémique devraient ne pas suffire.
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Evoquant un risque de "préjudice grave" pour leur client, les avocats de la victime ont déposé mercredi en justice une demande en référé pour que soient conserver les enregistrements vidéo et autres preuves relatives à l’incident. Vraisemblablement en vue de porter plainte. "Parce que United a un problème de communication catastrophique, cette affaire a une valeur beaucoup plus importante qu'une affaire similaire aurait normalement", explique Paul Callan, avocat à New York, pour qui le tollé suscité devrait inciter l’entreprise à un règlement rapide et généreux de l'affaire.
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Preuve de l’ampleur prise par l'évènement, le président américain Donald Trump a lui-même pris position dans une interview au Wall Street Journal, qualifiant "d'horrible" la façon dont l’homme avait été débarqué. Mais, plutôt que d'appeler à la fin de la pratique de la surréservation, à l’origine de l’incident, le locataire de la Maison-Blanche a estimé qu'il ne devrait pas y avoir de plafond à ce que les compagnies peuvent offrir aux passagers qui acceptent de rendre leurs sièges sur les vols trop pleins, comme c’est le cas actuellement.
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