Le grand pèlerinage à La Mecque maintenu en juillet, mais "très limité"

Publié le 23 juin 2020 à 7h26
Le grand pèlerinage à La Mecque maintenu en juillet, mais "très limité"

COVID-19 - Le nombre de fidèles autorisés à partie en pèlerinage à La Mecque fin juillet sera "très limité", en raison des risques liés à la pandémie de Covid-19. Une décision appuyée par l'Organisation mondiale de la santé et la Ligue islamique mondiale.

Le pèlerinage à La Mecque pour le hajj chamboulé par la pandémie de coronavirus. L'Arabie saoudite a annoncé ce lundi le maintien fin juillet du grand pèlerinage musulman de La Mecque, l'un des cinq piliers de l'islam, avec un "nombre très limité" de participants, selon l'agence de presse officielle SPA. Seules les personnes de toutes nationalités "se trouvant à l'intérieur du royaume" saoudien pourront effectuer le hajj, conformément aux mesures de précaution destinées à contenir la propagation du virus.

Le hajj est l'un des cinq piliers de l'islam. En raison de sa forte affluence, il peut aussi devenir un énorme vecteur de contagion du nouveau coronavirus, avec des fidèles venus du monde entier. Or, la pandémie "continue de s'accélérer" à travers la planète, s'est inquiété lundi le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Pour contenir la propagation de la maladie, l'Arabie saoudite a dès mars suspendu le petit pèlerinage, la "omra", qui s'effectue toute l'année à La Mecque et Médine, les deux lieux les plus saints de l'islam, situés dans l'ouest du pays.

Avec un hajj "très limité", les autorités saoudiennes assurent vouloir "répondre aux exigences de prévention et de distanciation sociale nécessaires pour assurer la sécurité et la protection" des fidèles, tout en "réalisant les objectifs de la loi islamique".

La ligue islamique mondiale soutient cette décision

Jusque-là, Ryad maintenait l'incertitude autour de la tenue de ce pèlerinage, l'un des plus importants rassemblements religieux au monde, qui a attiré 2,5 millions de fidèles musulmans en 2019 selon les chiffres du ministère chargé de l'organiser. Ce pèlerinage limité risque d'affecter l'économie de l'Arabie saoudite qui, premier exportateur de brut au monde, est déjà touchée de plein fouet par la chute des prix du pétrole, entraînant la baisse de ses recettes publiques.

S'attendant à une annulation ou du moins à de fortes restrictions, la plupart des pays musulmans avaient déjà suspendu ces dernières semaines les formalités de voyage pour le hajj, décevant des millions de fidèles qui consacrent parfois toutes leurs économies à ce pèlerinage.

Fin mars, le ministre saoudien du Pèlerinage, Mohammad Benten, avait également demandé aux musulmans de reporter temporairement leurs préparatifs du hajj. Dans ce qui apparaît comme un effort pour apporter une caution religieuse à cette décision, la Ligue islamique mondiale, basée en Arabie saoudite, a indiqué reconnaître la légitimité de ce hajj limité, dans l'intérêt des pèlerins eux-mêmes, selon les médias officiels saoudiens.

Après avoir pris des mesures strictes de confinement, l'Arabie saoudite a levé cette semaine le couvre-feu en vigueur dans tous le pays. Dimanche, les mosquées de La Mecque ont ainsi rouvert leurs portes aux fidèles. Comme l'Arabie saoudite, des pays arabe du Golfe sont touchés par le Covid-19, enregistrant une recrudescence du nombre de contaminations. Les autorités ont officiellement recensé plus 161.000 personnes infectées, dont 1307 sont décédées.


La rédaction de TF1info

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