Pierre Moscovici nommé commissaire européen aux Affaires économiques

Publié le 10 septembre 2014 à 12h09
Pierre Moscovici nommé commissaire européen aux Affaires économiques

EUROPE - L'ex-ministre de l'Economie de François Hollande a obtenu le poste qu'il convoitait au sein de la nouvelle Commission européenne. Son président, Jean-Claude Juncker, a donc ignoré les réticences allemandes à donner cette responsabilité à un Français.

Malgré ses mauvais résultats économiques, la France sera à la manœuvre à Bruxelles. Le nouveau président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a nommé Pierre Moscovici commissaire aux Affaires économiques. L'ex-ministre de l'Economie de François Hollande reçoit ainsi le portefeuille, considéré comme majeur, que lui et le Président convoitaient pour la France.

Pierre Moscovici a aussitôt réagi sur Twitter, exprimant en anglais puis en français sa "fierté" :

La route n'aura pas été tranquille pour Pierre Moscovici. Dès son départ du gouvernement en avril, l'ex-ministre n'avait pas fait mystère de ses ambitions européennes. Mais il lui avait d'abord fallu s'assurer que François Hollande tiendrait la promesse qu'il affirmait avoir reçue du Président, face à des concurrents comme Elisabeth Guigou.

Surtout, Pierre Moscovici a dû affronter les réticences allemandes à confier un poste économique clé à la France, qu'elle considère comme un mauvais élève en la matière. Ces derniers mois, outre-Rhin, la presse avait donc érigé le "Mosco-bashing" en sport national, fustigeant la politique menée alors qu'il était à Bercy, jugée peu sérieuse. Ironie du sort : il obtient son poste le jour où son successeur, Michel Sapin, a annoncé un nouveau report de l'objectif de réduction du déficit français (cf. encadré). Or désormais, c'est à lui de faire la police budgétaire à Bruxelles, en rappelant aux Etats-membres la sacro-sainte règle des 3%.

La féminisation manquée

De son côté, le président luxembourgeois de la Commission a semblé se rapprocher un peu des positions françaises, promettant notamment un plan européen de 300 milliards d'euros d'investissements. Pour néanmoins ménager les susceptibilités des poids-lourds de Bruxelles, le sélectionneur a monté une équipe très politique. Toujours dans le domaine économique, le Britannique Jonathan Hill a ainsi été nommé aux Services financiers et l'Allemand Gunther Oettinger à l'Economie numérique.

Autre objectif affiché par Jean-Claude Juncker : la féminisation de la Commission. Là, l'objectif est raté... Certes, trois des sept postes de vice-présidents, créés pour piloter les priorités de l'Union européenne, ont été attribués à des femmes. Mais la nouvelle équipe comporte en tout neuf femmes sur 28, soit exactement le même chiffre que la précédente. Enfin, 15 commissaires appartiennent à la droite et au centre-droit, cinq sont des libéraux et huit des socialistes.


La rédaction de TF1info

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