Piratage de Sony : la passe d'armes se poursuit entre les Etats-Unis et la Corée du Nord

Publié le 21 décembre 2014 à 19h08
Piratage de Sony : la passe d'armes se poursuit entre les Etats-Unis et la Corée du Nord

BRAS DE FER – Si Pyongyang menace Washington de représailles en cas de sanctions des Etats-Unis contre la Corée du Nord pour le piratage de Sony, Barack Obama a pour sa part modéré le ton dimanche. La question nucléaire, elle, est pour le moment absente de ce bras de fer.

Pyongyang montre les dents, Washington temporise. Le piratage de Sony Pictures fin novembre et l'annulation du film satirique The Interview par Sony a continué à alimenter la passe d'armes entre la Corée du Nord et les Etats-Unis dimanche, alors que ces derniers accusent la Corée du Nord d'être responsable de l'attaque contre cette comédie.

Pyongyang a menacé dimanche de représailles la Maison Blanche et d'autres cibles américaines, en cas de sanctions contre le régime. La Commission nationale de défense nord-coréenne (NDC) a en effet déclaré que l'armée et le peuple de Corée du Nord étaient "tout à fait prêts à une confrontation avec les Etats-Unis, dans tous les espaces de conflit, y compris dans les espaces de cyber-guerre afin de faire exploser ces citadelles". Samedi, la Corée du Nord avait demandé une enquête conjointe avec les Etats-Unis sur la cyberattaque massive.

"Une acte de cyber-vandalisme"

Après avoir accusé vendredi le régime nord-coréen d'avoir orchestré le piratage du studio hollywoodien, les Etats-Unis ont de leur côté quelque peu modéré le ton. "Non, je ne pense pas que cela ait été un acte de guerre. Je pense que c'était un acte de cyber-vandalisme qui a été très coûteux", a déclaré Barack Obama dans un entretien diffusé dimanche par CNN.

"Nous le prenons très au sérieux et notre réponse sera proportionnée", a ajouté le président américain. Sans directement lier ses propos au piratage, Barack Obama a néanmoins indiqué que les Etats-Unis allaient étudier la possibilité de remettre la Corée du Nord sur leur liste des Etats soutenant le terrorisme, dont elle a été retirée en 2008.

La passe d'armes entre Pyongyang et Washington sur la cyberguerre fait pour le moment oublier un dossier diplomatique international particulièrement sensible : le nucléaire. Face à ses ennemis comme la Corée du Sud, le Japon ou les Etats-Unis, le régime nord-coréen menaçait d'effectuer des tirs de missiles ou faisait du chantage à l'arme nucléaire. Il faut donc désormais rajouter l'option informatique.
 


La rédaction de TF1info

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