VIOLENCES POLICIÈRES - Ce mardi, la police d'une ville de Californie a rendu publique une vidéo montrant des agents plaquant au sol un homme âgé de 26 ans. Ce dernier est mort quelque minutes plus tard.
Aux États-Unis, l'histoire semble se répéter. La police d'une ville de Californie a rendu publique mardi soir une vidéo montrant des agents plaquant au sol un homme durant plus de cinq minutes. Une intervention qui se conclut tragiquement par la mort de l'interpellé. Les circonstances du décès le 19 avril de Mario Gonzalez, 26 ans, à Alameda près de San Francisco, rappellent celles de George Floyd l'an dernier à Minneapolis, asphyxié par la pression du genou du policier Derek Chauvin sur son cou. Mardi 20 avril, ce dernier a été reconnu coupable du meurtre de l'Afro-Américain et connaîtra sa peine le 16 juin.
Après la mort de Mario Gonzalez le 19 avril dernier, le premier réflexe de la police d'Alameda a été de se dédouaner. Elle l'affirme : Mario Gonzalez est mort d'une "urgence médicale". Dans la foulée, les forces de l'ordre ont promis une enquête transparente et indépendante sur les faits. Mais la famille du jeune homme, un habitant d'Oakland, rejette catégoriquement cette explication, après avoir visionné la vidéo de l'arrestation.
"Ce que j'ai vu est différent de ce qu'on m'a dit", a déclaré Gerardo Gonzalez, le frère de la victime, cité par la chaîne de télévision locale KTVU. "L'urgence médicale est due au fait qu'ils se tenaient sur son dos pendant qu'il gisait au sol." Dans le média américain CNN, la mère d'Arenales, Edith Gonzalez a, elle aussi, exprimé son désarroi : "Le département de police d'Alameda me ment (...) Vous avez fait une erreur les gars."
Mario, arrête de nous résister
L'un des officiers s'adressant à Mario Gonzalez
La vidéo, tournée par la caméra-piéton d'un des fonctionnaires de police, montre les agents tenter de menotter Mario Gonzalez dans un jardin public, après que l'homme obèse et apparemment confus ne leur a pas tendu ses papiers d'identité.
Les policiers, qui avaient été prévenus de la présence d’un homme probablement ivre, le plaquent alors au sol pour le maîtriser. Ils lui demandent à plusieurs reprises son nom complet et sa date de naissance. "Je pense que tu as juste trop bu aujourd’hui, non ? Tout simplement.", dit l'un d'eux. Plus tard, il ajoute : "Mario, arrête de nous résister."
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L'un d'eux exerce une longue pression avec son genou sur l'omoplate de Mario Gonzalez, un autre appuyant avec son coude sur son dos. "Je n'ai rien fait", gémit-il, alternant hurlements et râles, avant de perdre conscience. Constatant sa détresse vitale, les agents entament un massage cardiaque, en vain. Les trois policiers impliqués dans l'incident ont été placés en congés administratifs payés, a confirmé le département de police d'Alameda à CNN. "Nos sincères condoléances vont à ses proches", a déclaré la ville d'Alameda dans un communiqué de presse. "Cette enquête extérieure fournira une analyse indépendante de ce qui a pu se passer le jour où (Arenales) a tragiquement perdu la vie."
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