Polémiques sur les caricatures : plus de 50.000 manifestants au Bangladesh contre la France

REACTION - Au moins 50.000 personnes ont manifesté lundi à Dacca appelant à boycotter les produits français. Elles accusent la France de soutenir les caricatures du prophète Mahomet.
Les déclarations du président français Emmanuel Macron sur la défense du droit à la caricature ne passent pas au Bangladesh. Selon la police, au moins 50.000 personnes ont manifesté lundi 2 novembre à Dacca, appelant à boycotter les produits français et se révoltant contre le fait que la France soutiennent la publication de caricatures représentant Mahomet.
Les manifestants, qui répondaient à l'appel du groupe radical Hefazat-e-Islam, un des principaux groupes islamistes du pays, ont été empêchés de s'approcher de l'ambassade de France à Dacca où la sécurité avait été renforcée. Toujours selon la police, ils se sont dispersés sans incidents. Les organisateurs ont assuré avoir rassemblé plus de 100.000 manifestants.
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Troisième et plus importante manifestation d'ampleur à ce jour
Les manifestants protestent contre des déclarations d'Emmanuel Macron défendant le droit à la caricature au nom de la liberté d’expression, après la décapitation le 16 octobre par un islamiste d'un enseignant français, Samuel Paty, qui avait montré à ses élèves des caricatures du prophète de l'islam.
Il s'agit de la troisième et plus importante à ce jour des manifestations d'ampleur organisées depuis une semaine par des partis islamistes contre la France et son président au Bangladesh, pays de 168 millions d'habitants majoritairement musulmans.
Des manifestations anti-françaises ont eu lieu dans plusieurs pays musulmans. Ce lundi, quelque 3.000 personnes ont manifesté devant l'ambassade de France à Jakarta selon la police. Au Bangladesh, le gouvernement officiellement laïque a jusqu'à présent gardé le silence sur ces manifestations.
Depuis la première publication des caricatures de Mahomet il y a quinze ans par le quotidien danois Jyllands Posten, le sujet provoque régulièrement des manifestations de masse au Bangladesh où les groupes islamistes, dont le Hefazat, réclament une loi châtiant le blasphème de la peine de mort. Entre 2013 et 2016, le Bangladesh a connu une vague de meurtres de militants et blogueurs laïques. En juillet 2016, un attentat islamiste contre un café de Dacca a fait 22 morts dont 18 étrangers. En 2018, Dacca s'est doté d'une législation controversée sur la sécurité numérique permettant de poursuivre des personnes accusées d'avoir blessé les sentiments religieux de la population.
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