DOUTEUX - Evoquant la notion d'"égalité" lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche ce vendredi, le président américain a jugé que la baisse du chômage aux Etats-Unis était un "grand jour" pour George Floyd, tué par un policier blanc le 25 mai dernier lors d'une interpellation.
Donald Trump fait encore des vagues. Ce vendredi, lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, le président des Etats-Unis a fait un lien très douteux entre la mort de George Floyd, tué lors d'une interpellation à Minneapolis le 25 mai dernier, et la baisse surprise du chômage aux Etats-Unis. "J'espère que George nous regarde de là-haut en pensant que ce qui arrive au pays est grandiose. C'est un grand jour pour lui, c'est un grand jour pour tout le monde. C'est un grand, grand jour en terme d'égalité", a-t-il dit.
"L'égalité de justice en vertu de la loi doit signifier que chaque Américain reçoit un traitement égal à chaque rencontre avec les forces de l'ordre, sans distinction de race, de couleur, de sexe ou de croyance. Ils doivent recevoir un traitement équitable de la part des forces de l'ordre. Ils doivent le recevoir. Nous avons tous vu ce qui s'est passé la semaine dernière. Nous ne pouvons pas laisser cela se produire" a ajouté Donald Trump concernant les violences policières aux Etats-Unis.
"Les derniers mots de George Floyd - "Je ne peux pas respirer, je ne peux pas respirer" - ont résonné à travers notre pays", a réagi Joe Biden, l'adversaire démocrate de Donald Trump à la présidentielle de novembre. "Que le président tente de mettre d'autres mots dans la bouche de George Floyd, c'est franchement abject", a ajouté l'ancien vice-président dans un discours.
Depuis plus d'une semaine et la mort dramatique de George Floyd, le président des Etats-Unis s'illustre en privilégiant la répression, invoquant "la loi et l'ordre" face aux protestations qui ont éclaté aux quatre coins du pays, pour dénoncer les multiples décès d'Afro-américains survenus lors d'interpellations. Il s'est notamment présenté comme le président de "l'ordre public" et a menacé d'envoyer l'armée dans les rues pour "dominer" les débordements.