Pour le républicain Ben Carson, il n'y aurait pas eu d'Holocauste si les juifs avaient été armés

ÉTATS-UNIS - Au risque de créer une vive polémique, Ben Carson, l'un des candidats à l'investiture républicaine à la Maison Blanche, a défendu le port d'armes aux Etats-Unis. Avec un argumentaire directement puisé dans la Shoah.
"Je pense que la probabilité qu'Hitler accomplisse son objectif aurait été fortement diminuée si le peuple avait été armé", a déclaré Ben Carson. "Je vous dis qu'il y a bien une raison pour laquelle les dictateurs confisquent d'abord les armes au peuple". Deuxième dans les sondages derrière Donald Trump (qui avait utilisé le même argumentaire pour commenter le massacre de Charlie Hebdo), l'ancien neurochirurgien de 64 ans assure qu'"en confisquant les armes et en diffusant de la propagande mensongère, les nazis ont pu mettre à exécution leurs intentions meurtrières en rencontrant assez peu de résistance". Dans son ouvrage intitulé A more perfect union, Ben Carson faisait déjà le parallèle entre le port d'armes et l'extermination des juifs.
Le retrait du port d'armes, plus dévastateur qu'un corps criblé de balles selon Ben Carson
"Les citoyens allemands ont été désarmés par leur gouvernement à la fin des années 1930, et au milieu des années 1940, le régime d'Hitler avait massacré six millions de juifs et de nombreuses autres personnes considérées comme inférieures" écrit-il. Pour Ben Carson, le port d'armes aux Etats-Unis devrait même être obligatoire pour les instituteurs d'écoles maternelles et les policiers à la retraite. "S'il s'agit d'une institutrice bien formée, d'un policier à la retraite ou de quiconque pouvant éviter un carnage, je pense que cette idée a du sens" a-t-il expliqué, allant jusqu'à affirmer ne jamais avoir vu "un corps criblé de balles qui soit plus dévastateur que le fait de nous retirer le droit de porter des armes".
Plusieurs conservateurs américains ont déjà fait le lien avec le port d'armes et la Shoah, ce que déplore l'Anti-Defamation League, une association luttant contre l'antisémitisme, selon qui "un petit nombre d'armes aux mains des juifs allemands qui étaient restés en Allemagne en 1938 (environ 214.000) n'aurait absolument pas pu arrêter le pouvoir totalitaire de l'Etat nazi".
Ils ne sont par ailleurs pas les seuls à avoir réagi à l'énormité du candidat républicain. Le magazine GQ, peu suspect de sympathie à l'égard des défenseurs du port d'arme, a ainsi diffusé un article intitulé
. Ce qui se passe de traduction.
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