PROVOCATION - Le régime le Pyongyang a tiré un nouveau missile balistique passé au-dessus de l’île d’Hokkaido, au Japon. Une provocation de Kim Jong-un en réponse aux sanctions votées par l'Onu, que ses alliés russe et chinois ont lourdement condamné, ce vendredi.
"Lancement de missile ! Lancement de missile ! Un missile semble avoir été tiré depuis la Corée du Nord. Mettez-vous à l’abri dans un bâtiment ou un sous-sol". Pour la deuxième fois en moins d’un mois, un missile nord-coréen est passé au-dessus de l’île d’Hokkaido, au nord du Japon.
Ce tir est une réponse du régime dictatorial communiste au vote, lundi 11 septembren par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une nouvelle série de sanctions, suite à son sixième essai nucléaire réalisé le 3 septembre. Un embargo est notamment prévu sur les exportations de gaz vers le pays, une limitation des exportations de pétrole et de produits raffinés, ainsi que l’interdiction des exportations nord-coréennes de textile. Des sanctions décrites comme "maléfiques" par Pyongyang.
Si la Corée du Nord poursuit dans cette voie, elle n’a pas d’avenir radieux
Shinzo Abe, Premier ministre japonais
Selon les autorités japonaises, le missile balistique a survolé l’île d’Hokkaido à 7h06 (00h06 en France), avant de tomber dans l’océan Pacifique, environ 2000 km plus loin. D’après le ministère sud-coréen de la Défense, l’engin à portée intermédiaire a été tiré depuis un site proche de l’aéroport de Pyongyang. Il aurait parcouru une distance d’environ 3700 km et atteint une altitude de 770 km. Soit plus loin et plus haut que le dernier tir réalisé le 29 août.
"Le Japon ne tolérera jamais les dangereux actes provocateurs de la Corée du Nord", a réagi le Premier ministre nippon Shinzo Abe. "Si la Corée du Nord poursuit dans cette voie, elle n'a pas d’avenir radieux. Nous devons faire en sorte que le régime nord-coréen comprenne cela".
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La Chine et la Russie (vainement) pressées d'agir par les Etats-Unis
S’il a été informé de ce nouveau tir, Donald Trump n’a pas - encore - réagi personnellement. Le secrétaire d’Etat Rex Tillerson a lui explicitement demandé à la Russie et à la Chine d’intervenir auprès de Kim Jong-un. "La Chine fournit la majeure partie du pétrole de la Corée du Nord. La Russie est le premier employeur de travailleurs forcés nord-coréens", a-t-il souligné. "(Elles) doivent indiquer qu’elles ne tolèrent pas ces tirs de missiles inconscients en agissant directement de leur propre chef".
Il a été partiellement entendu, puisque la Chine a rappelé son opposition "à la violation, par la Corée du Nord, des résolutions du Conseil de lécurité et à son recours à la technologie de missiles balistiques pour des tirs", par la voix de son ministre des Affaires étrangères, tout en jugeant "irresponsables" les exigences de son homologue. Le Kremlin s'est placé sur la même ligne, en condamnant "fermement" le "nouveau tir provocateur" de Pyongyang, et en dénonçant la "rhétorique agressive de Washington".