Présidentielle en Roumanie, grosse file d'attente à Paris

Publié le 16 novembre 2014 à 18h24
Présidentielle en Roumanie, grosse file d'attente à Paris

ROUMANIE - Le pays est appelé aux urnes ce dimanche pour le second tour de l'élection présidentielle. Mais faute de bureaux en nombre suffisant, un certain nombre d'expatriés auront du mal à faire entendre leur voix.

Jour d'élection ce dimanche en Roumanie . Le pays est appelé aux urnes pour le second tour de l'élection présidentielle, afin de décider de qui prendra la relève de Traian Basescu, à sa tête depuis 10 ans. Les derniers sondages donnent un léger avantage au Premier ministre sortant, Victor Ponta, à la tête d'une coalition de gauche, face au challenger Klaus Iohannis, maire de la ville médiévale de Sibiu et issu de la minorité allemande. Les premiers sondages de sortie des urnes seront connus vers 20 heures, heure française, et les résultats définitifs plus tard dans la nuit.

Pour l'instant, tout semble sourire au Premier ministre sortant, fort d'une longue expérience politique, du soutien de l'Eglise orthodoxe et de l'embellie économique que traverse le pays, tandis que son rival, ancien professeur discret devant les caméras, fait figure d'adversaire atypique. Selon les observateurs, cependant, le vote de la diaspora pourrait faire pencher la balance en faveur du challenger. Au premier tour, Klaus Iohannis avait obtenu 46% des voix des expatriés, contre 15,8% pour Victor Ponta.

Des files d'attentes dans les grandes villes d'Europe

Reste à savoir si ceux-ci pourront faire entendre leur voix. Le pouvoir est en effet vivement critiqué pour n'avoir pas mis en place suffisamment de bureaux de vote à l'étranger, alors que trois millions de Roumains vivent expatriés, essentiellement en Europe. Au premier tour, seuls 160.000 d'entre eux avaient pu s'exprimer. Alors dimanche, ils étaient nombreux à se mobiliser dès l'aube devant les consulats. A Paris, dans le 7ème arrondissement à proximité du Champ-de-Mars, la queue s'étalait sur plusieurs centaines de mètres autour de l'ambassade. Mais des scènes similaires pouvaient être observées à Londres, Stuttgart, Turin, etc.

Une mobilisation qui a pris de court le ministre roumain des affaires étrangères, Teodor Melescanu. En visite à Paris, il a tenu à proposer une solution de rechange à ceux qui ne voulaient pas attendre toute la journée pour glisser leur bulletin dans l'urne : aller voter à… Nancy. "Le bureau le plus proche est à Nancy où, à l'heure actuelle, il n'y a pas de file d'attente", a-t-il déclaré, selon le quotidien  Gandul.info . "Donc ceux qui veulent vraiment voter et peuvent se le permettre peuvent y aller, d'autant plus que c'est une belle ville, le berceau de l'art nouveau". Pas sûr que les électeurs apprécient…


La rédaction de TF1info

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