Présidentielle en Turquie : l'UE juge que la campagne électorale n'a pas été "équitable"

IL RESTE EN PLACE - Selon les autorités électorales, le président turc sortant Recep Tayyip Erdogan a remporté la présidentielle dès le premier tour. Son parti, l'AKP, aurait également la majorité au Parlement à l'issue des législatives. L'opposition dénonce des tentatives de fraude.
RÉACTION
L'Union européenne estime que la campagne électorale qui a mené à la victoire d'Erdogan n'a pas été "équitable".
RÉACTION
Le principal rival d'Erdogan, Muharrem Ince, a annoncé lundi "accepter" sa défaite, tout en exhortant Recep Tayyip Erdogan à cesser d'être "le secrétaire général de l'AKP - le parti au pouvoir -" et devenir "le président de 81 millions de Turcs".
D'AUTOCRATE À AUTOCRATE
Lui-même réélu sans grande difficulté au début de l'année, Vladimir Poutine a salué la réélection de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan l'élection présidentielle turque, lundi 25 juin, saluant "la grande autorité politique" de son allié. Dans un communiqué, le Kremlin a jugé que les résultats de ce premier tour, qui donne également une majorité parlementaire à Erdogan, témoignait "du large soutien accordé au cap fixé sous sa direction sur les questions sociales et économiques auxquelles la Turquie est confrontée, et au renforcement de la position du pays en termes de politique étrangère".
DISCOURS
"Le vainqueur de cette élection, c'est la démocratie, la volonté nationale. Le vainqueur de cette élection, c'est chacun des 81 millions de nos concitoyens", a clamé Erdogan devant ses partisans réunis à Ankara aux abords du siège de l'AKP.
ÉLÉMENT D'EXPLICATION
"La victoire d'Erdogan est incontestablement le signe de sa grande popularité auprès de l'électorat turc, en particulier l'électorat conservateur dans les régions rurales d'Anatolie, et le signe de sa résilience face à une opposition unie", estime Jana Jabbour, docteure associée au CERI/Sciences Po citée par l'AFP.
PARTI PRO-KURDE
Le Parti démocratique du peuple a dépassé le seuil de 10%. Assez pour lui permettre d'envoyer ses représentants au parlement.
OFFICIALISATION
Recep Tayyip Erdogan sort largement vainqueur du scrutin. Le président turc a obtenu la majorité absolue des voix après le dépouillement de 97,2% des bulletins, d'après la commission électorale citée par Reuters.
ATTENTE
Les résultats définitifs ne seront connus que demain matin.
EN IMAGES
Les partisans de l'AKP célèbrent la victoire d'Erdogan :
OPPOSITION
Le Parti démocratique du peuple (CHP), principale composante de l'opposition turque, a jugé la proclamation de la réélection du président Recep Tayyip Erdogan prématurée, dans la mesure où le dépouillement n'est pas achevé dans les grandes villes.
Selon les chiffres du mouvement, seulement 39% des voix ont été comptabilisées et le chef de l'Etat sortant en a remporté 51,7%, a précisé Bulent Tezcan, porte-parole du CHP.
ERDOGAN
Erdogan a pris la parole pour revendiquer la victoire : "Les résultats non officiels des élections sont clairs. Selon eux, notre nation m'a confié la responsabilité de président de la République", a-t-il déclaré depuis Istanbul. Il se lance dans un nouveau mandat de cinq ans aux pouvoirs considérablement renforcés.
Le président sortant revendique également la majorité parlementaire pour l'alliance dominée par son parti, l'AKP.
Les résultats définitifs n'ont pas encore été rendus publics.
VICTOIRE D'ERDOGAN
Le porte-parole du gouvernement a annoncé la victoire au premier tour de Recep Tayyip Erdogan
FÉLICITATIONS
Le président ouzbèke, Shavkat Mirziyoyev a félicité Erdogan "pour son succès électoral", selon l'agence gouvernemental Anadolu, tout comme le chef d'Etat de l'Azerbaijan, Ilham Aliyev et l'émir du Qatar.
ERDOGAN EN TÊTE
PRÉSIDENTIELLE :
Après dépouillement d'environ 70% des bulletins, le chef de l'Etat sortant dispose de 55,08% des voix alors que le principal candidat de l'opposition, Muharrem Ince, du Parti républicain du peuple (CHP), est crédité de 29,4%, selon les chaînes de télévision turques.
Si aucun candidat ne dépasse 50%, un second tour sera organisé le 8 juillet. La réforme constitutionnelle adoptée l'an dernier dans le cadre d'un référendum très serré va doter le vainqueur de pouvoirs élargis.
LÉGISLATIVES :
L'AKP dispose de 46,01% des voix après dépouillement de la moitié des bulletins. Le CHP est crédité de 20,3% et le Parti démocratique des peuples (HDP), formation pro-kurde, obtient 9,41%, soit un peu plus d'un demi-point sous le seuil de représentation.
La participation s'élève à 87% pour les deux élections, selon la télévision publique. Partis d'opposition et ONG ont déployé un demi-million d'observateurs.
RÉSULATS PARTIELS
M. Erdogan menait toujours la course dans le scrutin présidentiel, avec environ 57% des voix après dépouillement de plus de 40% des bulletins, devançant son principal concurrent, le social-démocrate Muharrem Ince, qui récolte 28,4% des voix selon ce décompte partiel publié par l'agence étatique Anadolu.
Aux législatives, l'alliance dominée par le parti islamo-conservateur de M. Erdogan, l'AKP, mène aussi dans le décompte partiel avec quelque 61% des voix après dépouillement d'environ 25% des bulletins.
PCF
Arrestation d'une délégation communiste en Turquie : les explications de Pierre Laurent
ARRESTATIONS
Les trois français, membres de la délégation communiste, ne sont pas les seuls étrangers à avoir été arrêtés :
PREMIERS RÉSULTATS
Erdogan arrive en tête après le dépouillement de près de 20% des bulletins :
- 59,9% des suffrages à la présidentielle
- 55,2% pour son parti, l'AKP, aux législatives
DÉPOUILLEMENT
Les bureaux de vote ont fermé à 17h (15h heure française), l'heure est maintenant au dépouillement :
INCE
Et celles de son principal rival, le social-démocrate Muharrem Ince :
ERDOGAN
En images, le vote du président sortant Erdogan :
URGENT
Les trois membres de la délégation communiste - Christine Prunaud, sénatrice des Côtes d'Armor, Hulliya Turan, secrétaire départementale du Bas-Rhin, et Pascal Torre, membre du secteur des Relations Internationales au PCF - ont été libérés.
OPPOSITION
Le scrutin s'annonce serré :
Présidentielle en Turquie : l'opposition peut-elle déloger Erdogan, accusé de dérive autoritaire ?
ARRESTATION
Une délégation communiste composée de trois personnes, dont la sénatrice Christine Prunaud, a été arrêtée dimanche à Agri, à l'est de la Turquie. Ses membres étaient venus comme observateurs des élections présidentielles et législatives, a annoncé le PCF dans un communiqué.
"Le pouvoir turc veut ainsi étouffer toutes les voix qui dénoncent les fraudes massives à l'oeuvre, notamment en véhiculant sur Twitter que 'les membres de la délégation seraient de faux observateurs qui tenteraient de manipuler les élections'", a dénoncé le Parti communiste.
IRRÉGULARITÉS ?
Le chef de file du Parti républicain du peuple, Kemal Kilicdaroglu, a déclaré dimanche après avoir voté à Ankara que son parti avait reçu des plaintes au sujet d'irrégularités dans le sud-est de la Turquie.
Le porte-parole de cette formation, Bulent Tezcan, a effectivement expliqué avoir relayé auprès de la commission électorale (YSK) des accusations de bourrages d'urnes et de violences contre des observateurs électoraux dans la province de Sanliurfa. Le président de l'YSK, Sadi Guven, a déclaré de son côté que sa commission était en train de prendre des mesures face aux irrégularités signalées dance cette province, à Suruc.
Le gouvernement n'a pas réagi dans l'immédiat mais Recep Tayyip Erdogan a assuré qu'aucun problème grave ne s'était produit.
Il se présentait à sa propre succession. Ce qui est désormais chose faite. D'après les autorités électorales, Recep Tayyip Erdogan a été réélu dès le premier tour dimanche, étant crédité de plus de 50% des voix, soit la majorité absolue. Une victoire qu'il avait déjà revendiquée dans la soirée malgré les accusations répétées de ses opposants. Ces derniers avaient notamment dénoncé les multiples tentatives de fraudes qui seraient survenues pendant le scrutin.
D'après l'agence de presse étatique Anadolu, qui fait état d'un taux de participation d'environ 88%, M. Erdogan est arrivé en tête de la présidentielle avec un score de 52,5% après dépouillement de plus de 99% des urnes. Soit plus que son score en 2014 (51,8%). A noter que ces élections marquent le passage du système parlementaire à un régime présidentiel. Lequel permettra de renforcer considérablement les prérogatives du pouvoir exécutif incarné par M. Erdogan.
L'opposition conteste le résultat
Pourtant, le Parti démocratique du peuple (CHP), principale composante de l'opposition turque, a jugé la proclamation de la réélection du président Erdogan prématurée. Selon les chiffres du mouvement, un second tour (prévu le 8 juillet) est nécessaire pour départager Muharrem Ince et le chef del'Etat sortant.
Avec l'entrée en vigueur de la réforme constitutionnelle, Erdogan peut rester au pouvoir jusqu'à 2028 s'il est réelu.
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